Eh oui, c’est fait. Le Raja a réussi l’exploit de se retrouver en finale de la Coupe du monde des clubs, le mondialito, après sa précieuse victoire face à la redoutable équipe brésilienne de l’Athletico Minero et Ronaldinho…
Match qui s’est soldé par un score «incroyable» mais vrai de 3 buts à 1 en faveur de Rajaouis déchaînés et décidés à aller jusqu’au bout de l’aventure…
L’aventure qui a fait d’un «rêve» une réalité, voire une gloire. Pas seulement pour le Raja, mais pour le football marocain tout entier…
Rares sont ceux qui y ont cru au début et on voyait mal le Raja faire face aux champions d’Océanie, d’Asie ou d’Amérique du Sud. Mais il semble que le foot a ses raisons que la raison ignore.
Le Raja a entamé cette compétition mondiale avec un esprit autre que celui qui prévaut lors des journées du championnat national. Le Raja s’est montré grand et à la taille de ses adversaires.
Si le doute planait encore après la victoire des «diables verts», face à Ockland City (Nouvelle Zelande), Il n’y avait plus de discussion suite à la victoire face aux Mexicains de Moterrey.
Le Raja était certes bien parti, mais certains rabat-joie persistaient à ne pas croire aux capacités du club marocain qui a fait preuve d’une grande technicité et d’un jeu régulier et collectif marqué par une combativité inouïe.
Et le match qui devait trancher est arrivé. Ce mercredi 18 décembre au soir, le Raja s’est retrouvé face à l’Athletico Minero et sa star Ronaldinho. Dès l’entame du match, le public (plus de 35.000 spectateurs au Grand stade de Marrakech et des millions de téléspectateurs et d’auditeurs à travers le pays), a découvert une autre équipe «verte», un groupe cohérent qui n’a d’yeux que pour une victoire face aux stars du pays de la Samba.
Le Raja aussi a, au bout de 94 minutes de jeu, réussi l’exploit de se qualifier pour la finale du Mondial des clubs 2013 de football à la faveur d’une brillante victoire face aux Brésiliens (3 à 1), après une première mi-temps achevée sur un score nul (0-0).
Après six minutes de la reprise, (51ème minute), Mouhssine Iajour signe l’ouverture du score pour les Diables Verts.
La joie n’a duré cependant que 12 minutes puisqu’à la 63ème minute, Ronaldinho, a égalisé, sur un coup franc.
L’égalisation a motivé les poulains de Benzerti qui ont opté pour un jeu plus construit basé sur les contres rapides. Au bout de 21 minutes de vrai suspens, l’arbitre espagnol siffle un pénalty au Raja suite à une faute du capitaine brésilien sur Mettoualli. Penalty que transformera ce dernier redonnant l’avantage à son équipe à la 84ème minute.
Un pénalty dit «douteux» mais qui donnait quand même l’avantage au Raja qui, croyant à ses capacités allait aggraver le score, dans l’extra time (90min+4) grâce au centrafricain, Vivien Mabide. Le Raja est, sans l’ombre d’un doute, en finale de cette 10ème édition du mondialito qui se jouera samedi 21 décembre à 19h30 (GMT) au Grand stade de Marrakech et ça sera face au Bayern Munich, champion d’Europe.
Une finale qui rehaussera la performance du Raja puisque le Bayern qui participe pour la première fois de son histoire au tournoi, est déjà vainqueur en 2013 du quadruplé, coupe, championnat, Supercoupe et Ligue des champions d’Europe. Les Rajaouis qui disputent leur deuxième mondial des clubs sont sacrés champion du Maroc.
«Passera ou passera pas»? La question ne se pose plus au Raja qui déjà en se qualifiant à cette grande finale, a fait le nécessaire et a su donner le meilleur de lui-même et redonner au football marocain beaucoup d’espoir et une gloire sur laquelle il faudra bien capitaliser plus tard, pour que le foot retrouve sa confiance, son éclat et son rayonnement, local, régional, continental et international… Le Raja a fait l’essentiel et c’est au foot de suivre quel que soit le résultat de ce fameux match de samedi.
Hamid Dades
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Félicitations Royales SM le Roi Mohammed VI a félicité, lors d’un appel téléphonique, Faouzi Benzarti, entraîneur de l’équipe du Raja de Casablanca, ainsi que tous les joueurs pour leur qualification en finale de la Coupe du monde des clubs Maroc-2013. Benzerti s’est à cette occasion dit très honoré par ce geste royal. «Je suis très honoré par l’appel téléphonique de SM le Roi. C’est le plus grand honneur de tout mon parcours sportif. Je suis très reconnaissant à Sa Majesté que Dieu le préserve», a-t-il déclaré et d’ajouter «Je suis incapable d’exprimer ma joie». |
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Victoire du Raja au mondial des clubs
Allégresse nationale
Tout le Maroc a suivi avec grand intérêt le match qui a opposé les «rajaouis» aux joueurs de l’équipe brésilienne Athlético Mineiro. L’enthousiasme était au rendez-vous dans les maisons, mais avec plus d’intensité dans les cafés qui ressemblaient à des terrains de foot, surtout quand les buts étaient inscrits par les diables verts. Des cris de joie jaillissaient de temps en temps et on entendait cela dans presque tous les quartiers de la ville de Casablanca. Mais quand le match s’est terminé par la victoire historique de 3 à 1 en faveur des rajaouis, les Casablancais ont investi toutes les artères de la ville et se sont dirigés à Aïn Diab pour exprimer leur allégresse. Des vivats, des cris de joie, des danses, des chants pour saluer les aigles verts qui ont représenté dignement le Maroc, le Maghreb, les pays arabes et l’Afrique. Partout dans la ville, jeunes et grandes personnes sont sortis dans les rues en brandissant des drapeaux marocains et des drapeaux du club du Raja et se sont rassemblés pour danser et dire des slogans célébrant cette mémorable victoire. Des slogans amusants en arabe dialectal comme «Allo, allo, alwalida, wajdi laaka raja baka». Les cortèges ininterrompus de véhicules, motocycles, scooters, ont donc sillonné les rues en klaxonnant et y sont restés jusqu’à une heure tardive. Chacun exprimait sa joie à sa façon.
Les célébrations populaires ont été également enregistrées dans les différentes villes et régions marocaines. Même les ressortissants marocains à l’étranger ont tenu à fêter cette belle victoire qui restera dans les annales du football marocain et pas seulement du club du Raja.
Badia Dref