Renforcer la contribution du secteur privé dans la dynamique d’intégration africaine a été la principale motivation qui a amené le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à unir leurs efforts pour mieux œuvrer dans ce sens.
En effet, Le Groupe de la BAD et la CGEM viennent de signer, à Casablanca, un accord de don d’un montant de 560.000 dollars (USD) en vue de renforcer, à travers la CGEM, le rôle du secteur privé marocain dans la dynamique d’intégration du Royaume sur le continent.
Ce financement se fera par le biais du Fonds d’assistance technique pour les pays à revenu intermédiaire (FAT-PRI). Premier du genre en Afrique, ce partenariat, a fait savoir la représentante résidente de la BAD au Maroc, Leila Farah Mokaddem, lors de la cérémonie de signature de cet accord, «a pour objectif d’accompagner activement les entreprises marocaines qui veulent se développer en Afrique et ce, à travers le développement d’une cartographie des échanges économiques et commerciaux intra-africains, pour ouvrir de nouvelles perspectives d’investissement et d’import-export aux investisseurs marocains».
Sur un autre plan, a encore indiqué Mokaddem, la BAD apportera son appui à l’organisation, début 2020, d’un forum international dédié à la petite et moyenne entreprises (PME).
Un partenariat exemplaire et solide
Se félicitant de ce partenariat novateur qui, selon elle, favorisera «encore plus d’échanges et d’investissements marocains sur le continent», la représentante de la BAD a, par ailleurs, salué le rôle majeur du secteur privé marocain dans le processus d’intégration africaine et la performance du Royaume qui figure parmi les premiers investisseurs africains sur le continent. Leila Farah Mokaddem a ainsi souligné: «Durant la période 2013-2017, environ 80% des investissements directs étrangers du Royaume sont orientés vers l’Afrique, pour une valeur globale de près de 3,7 milliards de dollars». En outre, elle a qualifié le partenariat entre le Royaume et la BAD «d’exemplaire et solide», notant que cette coopération compte, à ce jour, plus de 30 opérations totalisant plus de 3 milliards d’euros d’engagements dans les secteurs des transports, de l’énergie, de l’eau et l’assainissement et de l’agriculture, dont près de 85% sont dédiés aux infrastructures.
Salaheddine Mezouar, président de la CGEM, s’est, de son côté, dit «fier de signer cet accord, le premier don de la BAD à une organisation représentant le secteur privé, en faveur de l’intégration africaine et l’organisation du forum international de la PME/TPE africaine». Il s’est félicité, par la même occasion, des «relations exceptionnelles» qui datent de plus d’un demi-siècle entre le Royaume et la BAD et de la qualité de la coopération entre la CGEM et la BAD.
Le président de la CGEM a, par ailleurs, souligné l’importance de cet accord dans l’aide aux PME marocaines, pour mieux apprécier le potentiel du continent et de ses marchés et saisir les opportunités d’investissement offertes, rappelant le rôle majeur du secteur privé dans le renforcement de la synergie mise en place, pour accélérer l’industrialisation de l’Afrique.
HD