L’objectif de la ZLEC est de favoriser la croissance économique et de promouvoir l’industrialisation et le développement durable. Les moyens à utiliser sont la suppression des droits de douane et des obstacles non tarifaires, la libre circulation des personnes et des investissements, afin d’aboutir à terme à un marché unique continental de biens et de services et à la création d’une union douanière et monétaire.
Ces mesures permettront de développer le commerce interafricain qui n’est actuellement que de 16%. Elles permettront également d’améliorer la compétitivité de l’entreprise africaine qui pourra produire à grande échelle, accéder au marché continental et bénéficier d’une meilleure redistribution des ressources.
Enfin, la ZLEC permettra à l’avenir de négocier d’une seule voix les accords commerciaux sur le plan international, notamment avec l’UE où les accords de Cotonou arriveront à échéance en 2020 et ceux de l’AGOA avec les Etats-Unis en 2025.
Cette nouvelle étape n’est cependant pas un aboutissement, car le processus d’application sera très long, vu les grands obstacles à affronter. A ce jour, seuls 52 Etats ont signé et 24 ont ratifié le document. Il faut pousser les retardataires à signer et ratifier, notamment le Nigeria qui est un poids lourd de l’Afrique sur le plan économique.
La ZLEC fait partie de l’Agenda 2063 pour l’Afrique. Les experts ont fixé à 2028 la création du marché commun africain et de l’Union douanière. L’Union monétaire prendra certainement plus de temps, étant donné les grandes difficultés pour la création d’une monnaie unique africaine.
Le Maroc est favorable à la ZLEC, vu que sa création lui permettra de développer ses exportations et ses investissements, en dehors de l’Afrique de l’Ouest.
Il est ainsi clair que l’entrée en vigueur de la ZLEC enclenche une dynamique positive pour le continent africain. Il est donc impératif pour l’UA et les pays membres de s’atteler à la tâche pour sa concrétisation. Aussi, la priorité pour l’Afrique doit-elle être le développement des capacités productives et des infrastructures, ainsi que l’aide financière et technique aux pays africains les moins avancés.
LR