Pour Ilyas El Omari, Secrétaire général adjoint du PAM, le combat pour l’intégrité territoriale est un combat contre les ennemis et non contre les Marocains.
Ilyas El Omari, habitué aux fracassantes sorties médiatiques, persiste et signe. Lors d’un point de presse à Rabat, le Secrétaire général adjoint du Parti Authenticité et Modernité (PAM) s’est dit profondément surpris par les critiques dont a fait l’objet son parti, concernant la récente visite au Paraguay d’une délégation du PAM. Il en a expliqué les tenants et les aboutissants tout en décortiquant les contradictions relatives à une soi-disant reconnaissance de la fantomatique rasd (république arabe sahraouie) par ce pays. Le Paraguay, a dit El Omari, n’avait jamais reconnu le soi-disant polisario et n’a de ce fait jamais entretenu avec lui de relation diplomatique. Il a précisé que l’ancien Conseiller, Jorge Lara Castro, avait unilatéralement établi -ce qui n’engageait que lui- des relations avec la fantomatique rasd, comme l’a d’ailleurs reconnu ouvertement un communiqué de la présidence de la Chambre haute du Paraguay.
Clarifier les choses
La concurrence partisane est certes de bonne guerre, ce qui n’a pas empêché le SG adjoint, El Omari, de reconnaître le rôle qu’avait joué l’ex-ministre (PJD) des Affaires étrangères, Saâd-Eddine El Othmani, concernant le dossier des relations avec le Paraguay. Mais, dans le souci de clarifier les choses, il a reproché à l’ancien chef de la diplomatie marocaine d’avoir minimisé la portée de la visite au Paraguay de la délégation du PAM. En effet, El Othmani avait qualifié cette visite de simple couronnement de ce qui avait déjà pris son chemin. Réponse du berger à la bergère, El Omari a rétorqué qu’il en était de même pour la visite au Paraguay de l’ex-ministre El Othmani; ce qui ne veut pas dire que ce dernier n’a rien fait pendant son mandat, parce que les acquis qui seront obtenus par son successeur, Salaheddine Mezouar (RNI), confirmeront le résultat de l’action entreprise par l’ancien ministre PJDiste des AE.
Pour l’intérêt commun du Maroc
En fin stratège, Ilyas El Omari a su caresser le PJD dans le sens du poil et s’est montré très courtois envers le leader du parti de la lampe, Abdelilah Benkirane, assurant que ce parti, tout comme le PAM, n’est pas l’ennemi du Maroc et des Marocains. Et de tendre la main pour, a-t-il dit, œuvrer de concert pour l’intérêt commun du pays, vu que le combat pour l’intégrité territoriale est un combat contre les ennemis du pays et non entre Marocains.
Mohammed Nafaa