C’est un fait sans précédent. Le Samedi 7 septembre, la Russie et l’Ukraine échangeaient 35 prisonniers de chaque côté, relevait Le Figaro. Les fruits d’une négociation en coulisses, source d’importantes tensions entre les deux pays. Parmi les prisonniers rendus à l’Ukraine, 27 marins arrêtés par les gardes-côtes russes en 2018.
Le cinéaste ukrainien et militant politique, Oleg Sentsov, dont la libération était demandée par la communauté internationale, était également à leurs côtés. Prisonnier sans doute le plus célèbre de l’échange, Oleg Sentsov avait été arrêté en mai 2014 en Crimée. La raison: il avait protesté contre l’annexion de la péninsule par la Russie. En 2015, il écopait de vingt ans de prison pour «terrorisme» et «trafic d’armes». A l’époque, Amnesty international qualifiait le procès de «stalinien ».
A ses côtés sont libérés deux agents des services secrets ukrainiens SBU, ainsi que d’autres personnes considérées comme des prisonniers politiques par Kiev. De son côté, l’Ukraine relâche notamment le journaliste russo-ukrainien Kyrylo Vychynsky, directeur de l’agence de presse russe RIA Novosti à Kiev, arrêté l’année dernière. Il était accusé de soutenir les séparatistes prorusses. Quelques paramilitaires ayant participé au conflit en faveur de la République de Donetsk, dans le Dombass, seront également libérés.
Seul intrus dont la présence et la libération posent question: Vladimir Tsemakh, arrêté fin juin. Il avait alors été inculpé de «terrorisme». Ancien commandant séparatiste et ancien de l’armée soviétique, son rôle dans le crash du Boeing MH17 de la Malaysia Airlines pourrait être à l’origine de son arrestation, relève Le Monde. Moscou exigeait qu’il fasse partie de l’échange.
LR