Comme les États-Unis, l’Arabie saoudite pointe la responsabilité de l’Iran, après les attaques contre deux de ses installations pétrolières le 14 septembre. Riyad a déclaré, mercredi 18 septembre, que ces attaques provenaient du «Nord » et ont été commanditées par Téhéran, précisant que le royaume enquêtait toujours sur le lieu «exact» de leur lancement.
«L’attaque a été lancée depuis le Nord et a été incontestablement parrainée par l’Iran», a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Turki al-Maliki, au cours d’une présentation où ont été dévoilés des débris de «drones» et de «missiles de croisière».
Ces débris auraient été utilisés lors de l’attaque de ses installations pétrolières, et prouveraient de façon «indéniable» qu’il s’agit d’une agression iranienne. Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, en visite en Arabie saoudite, a de son côté qualifié l’attaque d’«acte de guerre», qu’il a attribué une nouvelle fois à l’Iran.
Vingt-cinq missiles et drones ont été lancés en direction des deux sites visés, a précisé le colonel al-Malki. Certains des drones étaient des Delta Wing iraniens et, parmi les missiles, se trouvaient des Ya Ali, qui sont employés par les gardiens de la Révolution, corps d’élite de l’armée iranienne, a-t-il poursuivi lors de cette conférence de presse.
L’Iran nie toute implication dans cette attaque qui a réduit de moitié la production pétrolière saoudienne. Elle a été revendiquée par les rebelles yéménites Houthis, mouvement chiite pro-iranien, qu’une coalition sous commandement saoudien combat depuis 2015. Dans la foulée, l’ONU a annoncé l’envoi d’experts en Arabie saoudite pour enquêter sur les attaques.
Patrice Zehr