L’ambassadeur du Maroc au Canada, Souriya Otmani, a invité les entreprises canadiennes à mettre à profit les opportunités d’investissement et de commerce offertes par le Maroc et à bénéficier des mesures incitatives adoptées dans ce sens.
Dans une tribune intitulée « Le Maroc: une économie émergente dynamique » publiée par la revue canadienne « Diplomat Magazine », Mme Otmani a mis en avant les multiples réalisations qui laissent grandes ouvertes les perspectives et opportunités d’investissement dans le Royaume.
Le Maroc offre une plate-forme pour les opérateurs du pays nord-américain et peut servir de porte d’entrée du Canada vers l’Afrique, où les entreprises et les hommes d’affaires marocains jouent déjà un rôle de premier plan, souligne l’ambassadeur.
SM le Roi Mohammed VI, a-t-elle écrit, « croit en l’extension du développement du pays, en mettant l’accent sur le renforcement de la compétitivité de son économie », notant qu’à cette fin, l’exécutif accorde la priorité à la diversification économique et au commerce, parallèlement aux réformes politiques, économiques et sociales.
Bon nombre de multinationales ont transféré tout ou une partie de leur production au Maroc, a-t-elle relevé, rappelant qu’en 2012, le groupe Renault a lancé la plus grande usine automobile d’Afrique du Nord, à Tanger où il produit des voitures pour les marchés émergents. A son tour, PSA Peugeot Citroën a mobilisé un investissement de 615 millions de dollars, faisant du Maroc le premier constructeur automobile africain et un fournisseur clé des usines automobiles européennes.
D’autres sociétés internationales, notamment Bombardier, Boeing, Airbus, Delphi, Dell et GDF Suez, ont emboîté le pas et entrepris des investissements majeurs au Maroc, a poursuivi le magazine.
Cette tendance trouve son explication, précise-t-il, dans le faible coût de production, la main-d’œuvre qualifiée, les avantages bancaires encourageant les entreprises à faire des affaires au Maroc, y compris l’assouplissement du régime de convertibilité du dirham pour les investisseurs étrangers et les faibles taux d’imposition.
Parmi les incitations mises en place figurent le zéro taxe pour les cinq premières années d’exploitation, les réductions importantes de la TVA et des droits de douane ainsi que l’accès à un marché de près d’un milliard de consommateurs, grâce aux accords de libre-échange conclus avec l’UE, les États-Unis et la Turquie.
En outre, Mme Otmani a rappelé que le Maroc se classe au 60ème rang sur 190 pays dans le dernier rapport Doing Business 2019 de la Banque mondiale, sans oublier les infrastructures de transport parmi les meilleures en Afrique, portant notamment sur les routes, les aéroports et une ligne ferroviaire à grande vitesse, la première du genre en Afrique.
Outre les installations portuaires à Casablanca, le Maroc dispose d’un établissement de classe mondiale, le port de Tanger Med, devenu le plus grand hub de transbordement en Méditerranée et en Afrique et l’un des 20 plus grands ports du monde, avec la capacité de gérer 9 millions de conteneurs, a-t-elle fait savoir, rappelant qu’avec des liens vers près de 186 ports dans le monde, le port occupe le 17e rang de l’indice onusien de connectivité du transport maritime.
Au volet de la facilitation des échanges et de l’investissement, l’ambassadeur a relevé que l’Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations (AMDIE), guichet unique pour les investisseurs et les exportateurs, oeuvre pour la promotion des investissements nationaux et étrangers et s’engage à soutenir tous les acteurs économiques tout au long du cycle de vie de leurs projets.
De même, poursuit la diplomate, le Maroc a lancé une stratégie de diversification visant à développer des secteurs à forte valeur ajoutée, tels que l’automobile et l’aéronautique. Dans le cadre de cette initiative, le Maroc a intégré des plates-formes industrielles (P2I), donnant accès à des infrastructures comme la zone industrielle de Nouaceur, près de Casablanca.
L’énergie renouvelable émerge comme un secteur clé pour l’investissement étranger, a-t-elle ajouté, tout en indiquant que le Maroc est l’un des marchés des énergies renouvelables dont la croissance est la plus rapide en Afrique avec un plan d’énergie solaire prévoyant un investissement de 9 milliards de dollars d’ici 2020.
Le Royaume envisage de produire, d’ici 2030, 52% de son électricité à partir des énergies renouvelables, principalement solaires, a rappelé Mme Otmani, notant que la centrale à énergie solaire à concentration (CSP), Noor, constitue la plus grande de ce type au monde.
Les relations économiques et commerciales entre le Maroc et le Canada ont connu une augmentation constante, à un moment où de nombreuses sociétés canadiennes continuent à établir des opérations fructueuses au Maroc, a souligné Mme Otmani, en affirmant toutefois que les échanges bilatéraux d’une valeur estimée à plus de 896 millions de dollars en 2018, « ne reflètent pas notre potentiel réel en tant que partenaires commerciaux ».
Avec MAP