Une statue en acier à la mémoire du maître de la chanson amazighe
La maison de la Culture Mohamed Khair-Eddine de Tiznit a abrité, samedi 11 janvier, une cérémonie de lever de rideau sur une statue en acier à la mémoire du maître de la chanson amazighe dans le sud marocain, Raïss Haj Belaid, décédé en 1945 au terme d’un impressionnant parcours artistique qui continue encore d’inspirer les Rwaiss.
La statue est une sculpture réalisée en volume stylisée sur une longueur de deux mètres, avec un socle de 50 cm, faisant intervenir un mélange de matières, dont le métal, le gravier, le béton et le plâtre. La sculpture mixte est réalisée par les artistes Rachid Hahi et Mohamed Lguensat, à l’initiative de l’Association «Tairi N Wakal» (Amour de la terre).
En son temps, feu Haj Belaid Ben Mbarek Ben Brahim s’était rendu en Egypte, en Palestine et au Hijaj dès 1908, avant d’aller en France. Il est resté fortement imbibé de sa culture amazighe et de son zeste religieux qui a imprégné les multiples thématiques de sa production, dont la chanson lyrique.
Né entre 1870 et 1875 dans la localité d’Anou Nâabbou (12 km au sud-est de Tiznit), il était connu pour la maîtrise des langues amazighe et arabe classique en plus du dialecte marocain. Passé maître en matière d’interprétation des chants comme en jeu de flûte «taghanimte», il ne tarda pas à rejoindre le groupe de Sidi Ahmad Oumoussa, avant de prendre la maîtrise d’autres instruments comme le «ribab», «l’outar » et le «bendir».
Abdelkader Jamali