Saifeddine El Gharbaoui, président et co-fondateur du SMS Network

Après un baccalauréat en sciences économiques, Saifeddine El Gharbaoui a décroché un BTS en Finances et Comptabilité, ce qui lui a permis de s’orienter vers les métiers des finances et de la comptabilité. Il a ainsi occupé un poste de comptable et a évolué vers un deuxième poste de directeur Audit et de Contrôle de gestion.

«J’ai suivi en même temps un cycle spécial en cours du soir, ce qui m’a permis d’obtenir un BAC+4 en Management stratégique et financier. Par la suite, j’ai poussé mes études et j’ai pu décrocher un Master en Finances et Contrôle de gestion de l’université d’Orléans. Puis j’ai enchaîné avec un autre Master CCA (Comptabilité, Contrôle et Audit) de l’université de Clermont-Ferrand. Parallèlement à mes études professionnelles, j’ai occupé des postes de responsabilité comme directeur financier et directeur Audit des Systèmes d’information de gestion», souligne Saifeddine El Gharbaoui, président et co-fondateur du SMS Network. Et d’ajouter: «Après cela, j’ai décidé de m’orienter vers un métier plus édifiant: le coaching et le développement personnel. A cette époque, je ne connaissais pas ce domaine. J’ai donc suivi des cycles de formation pour devenir coach professionnel, puis maître-praticien en PNL (Programmation neurolinguistique) avec l’association canadienne de PNL. J’ai ainsi suivi d’autres formations en sciences de l’énergie, cold reading, graphologie, neuroscience appliquée, métaphysique et d’autres. J’ai actuellement plus de 14 diplômes dans le domaine d’aide personnelle… J’ai démarré dans ce domaine à l’âge de 25 ans. J’avais assez d’expérience pour aider mon entourage et mes clients. En 2004, on était juste 3 cabinets spécialisés en coaching. Aujourd’hui, on est des centaines au Maroc. La maturité du marché est de plus en plus croissante et les besoins du marché deviennent de plus en plus clairs et prononcés», explique Saifeddine El Gharbaoui.
«Personnellement, je me place dans une perspective de coaching transformationnel, celui qui permet aux personnes de se transformer véritablement et non pas un coaching informationnel dans lequel on est dans une logique de dire aux gens ce qu’ils savent déjà. Le coaching, selon moi, est de connecter l’être humain avec lui-même», affirme El Gharbaoui. Et de poursuivre: «D’ailleurs, la transformation est un processus de changement qui commence «au-delà de la forme», c’est-à- dire le fond. Et le fond dans notre cas, c’est de changer notre mental et nos pensées, changer nos émotions… Le coaching, aujourd’hui, est une réponse à un changement intégral touchant la forme et le fond».
Selon le président du SMS Network, si on revient en arrière, on va voir que le secteur du développement personnel et du coaching a démarré avec des personnes ayant déjà réussi leurs vies personnelle et professionnelle. Par souci de partage et d’utilité pour la communauté, ces personnes ont écrit des livres. Donc, le monitoring ou le coaching avait démarré par la lecture des livres écrits par des personnes qui avaient réussi. «Aujourd’hui, la donne a changé. La plupart des coaches, partout dans le monde, sont des gens qui n’ont pas réussi réellement. Ce qui signifie que, le secteur a désormais une mission noble, celle d’aider les gens à se connaître, conduit par plusieurs personnes dont le souci est d’abord financier, surtout que le besoin y est», soulève Saifeddine El Gharbaoui. «Mais, Dieu merci, il y a des personnes qui vivent leur mission réellement à travers l’exercice transparent et honnête. La vraie difficulté dans l’exercice du coaching est de pouvoir dissocier l’intérêt de gagner de l’argent et celui d’aider les gens à retrouver leurs objectifs et leurs missions», indique-t-il.
Les études actuelles ont prouvé que le taux de transformation dans le domaine de coaching et de développement personnel est de 1%, c’est-à-dire que, si 100 personnes ont lu les mêmes livres et assistés aux mêmes séminaires, conférences et séances de transformation personnelle, la probabilité de changement en terme de résultats est de 1%… «Je rappelle que c’est un taux mondial. La question est: pourquoi un tel échec? La réponse est simple: cette industrie a perdu sa boussole et les acteurs dans ce secteur ont oublié la mission de cette industrie qui se résume à aider les gens à retrouver leur «soi» et de se «transformer» réellement. Aujourd’hui, les acteurs du secteur se retrouvent entre plusieurs contraintes, dont la contrainte financière. L’intérêt commercial va induire le coach ou ne pas faire son travail totalement et correctement. En plus de la contrainte environnementale: quand le client est entre les mains d’un coach, il se sent bien et vit un panachage d’émotions et d’états qui le préparent à accepter le changement voulu. Mais quand il revient dans son environnement habituel qui est plein de contraintes, le résultat se perd», relève-t-il.
«Je viens de lancer un projet appelé SMS Network qui signifie Success Made Simple. C’est une école de transformation personnelle ciblant toute personne marocaine qui veut changer, aider à changer les autres et se libérer de tout blocage qui stoppe le chemin vers le changement positif. L’idée du projet est innovante, puisque nous allons rendre le succès valable pour tout le monde et l’enseigner en arabe ou en  »darija maghribia ». Nous allons aussi associer plusieurs coaches connus et reconnus au Maroc et dans le monde arabe à ce projet et chacun va contribuer dans le cadre de sa spécialité», conclut Saifeddine El Gharbaoui.

Badia Dref