Le Salon international de l’édition et du livre (SIEL) a ouvert ses portes, jeudi 13 février, au grand public et se poursuivra jusqu’au 23 courant.
Le coup d’envoi de cette 20ème édition, organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a été donné par le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, en présence de plusieurs personnalités marocaines et étrangères, dont notamment le ministre ivoirien
de la Culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, qui est aussi coordinateur de la délégation représentant les pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Pour le chef de gouvernement, dans son intervention inaugurale, la présence des pays de la CEDEAO comme invités d’honneur «reflète encore une fois l’attachement du Maroc à ses racines africaines et les relations séculaires, frappées du sceau de l’excellence, le liant à ces pays, comme cela a été illustré par la dernière visite de SM le Roi en Afrique». En effet la participation de ces pays au SIEL exprime les liens spirituels et culturels qui les unissent au Maroc et l’attachement de ce dernier à ses racines africaines.
La réponse de Maurice Kouakou Bandaman à ces bons sentiments ne s’est pas fait attendre. En effet, le ministre ivoirien s’est dit sensible à la qualité de l’accueil accordé aux ministres de la Culture des pays de la CEDEAO, exprimant sa gratitude à SM le Roi qui ne cesse d’entourer cet événement mondial de sa Haute sollicitude. Et d’assurer que les pays de l’Ouest africain sont engagés dans une solidarité agissante avec le Maroc, le but commun étant d’accélérer le progrès économique et la coopération sud-sud, notamment dans les domaines social et culturel, notant que le SIEL 2014 sera une véritable plate-forme de dialogue car, pour les pays de la CEDEAO, exposer leurs productions intellectuelles, c’est faire un pas de plus vers l’autre, vers le Maroc, un amis de toujours et un partenaire crédible.
Mohamed Amine Sbihi, ministre de la culture, a de son côté affirmé que le SIEL est l’occasion de rappeler les efforts déployés par son département afin de consolider la coopération et la concertation entre les différents acteurs de «l’industrie culturelle», ce qui a permis d’ériger le Salon du livre en un rendez-vous culturel incontournable pour les professionnels, les intellectuels et les lecteurs des quatre coins du monde.
Organisé à la Foire internationale de Casablanca par le ministère de la Culture, en collaboration avec l’Office des foires et expositions de Casablanca, la 20ème édition du SIEL occupe une superficie totale de 20.000 m2, avec la participation de 54 pays, pour 792 exposants marocains et étrangers.
Abdelkader Jamali
………………………………………………………………………………….
Programme culturel C’est une programmation riche et diversifiée. Les organisateurs tablent sur 120 activités durant les dix jours de ce Salon, à raison de 10-12 activités par jour, animées par un total d’environ 340 conférenciers et écrivains, dont 75 venus d’ailleurs. Les diverses activités se poursuivront jusqu’au dimanche 23 février 2014 dans les 3 salles de Roudani, El Ayadi et Sabbagh. Traduction instantanée disponible. |
En bref…
– Plus de quarante auteurs et intellectuels francophones dialoguent avec le public au fil de 50 débats et rencontres littéraires, au pavillon France. Leila Shahid, Benjamin Stora et Abdelwahab Meddeb vont ainsi «expérimenter la dialectique de l’identité et de la différence» et relire l’histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours. L’assistance pourra aussi écouter les nouvelles voix de la littérature contemporaine: les bédéistes Joël Cimarron et Omar Ennaciri, les écrivains philosophes Gwenaëlle Aubry et Driss Jaydane, la blogueuse Lina Ben Mhenni, ainsi que les auteurs Abdellah Zrika, Rachida Madani et Moha Mallal.
– Dar America prendra part à la 20ème édition SIEL. A cette l’occasion, elle propose une programmation spéciale qui rend hommage aux 15 pays de l’Afrique de l’ouest (CEDAEO) et qui coïncide avec la commémoration, par le Consulat Général des Etats-Unis, de l’histoire des afro-américains. Le stand de Dar America met en avant le rôle important qu’ont joué ces afro-américains dans l’histoire des USA à travers des photos et de peintures murales contemporaines sur Martin Luther King et d’autres afro-américains de premier plan, ainsi que des lectures et discussions en langue française, anglaise et arabe.
– Les organisateurs du SIEL ont réservé, samedi 15 février, deux séances aux enfants pour évoquer et soulever des questions sur leurs droits et différents autres sujets. Les rencontres ont été organisées, tour à tour, avec le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah et le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la Migration, Anis Birou. Les 2 responsables, chacun dans son domaine, se sont prêtés volontiers au jeu questions-réponses en répondant aux interrogations des enfants portant notamment sur le rôle et la fonction de la Chambre des Conseillers, le niveau d’harmonisation des lois nationales sur les droits de l’enfant avec les conventions internationales, le système «Massar»…
……………………………………………………………………………..
Prix du Maroc du livre
En marge de la cérémonie d’ouverture, le Prix du Maroc du livre, dans ses cinq catégories, a été remis aux écrivains et poètes sélectionnés par le jury.
– Catégorie Roman: Youssef Fadel pour son œuvre «Taer azraq nader youhalliqo maii» (L’oiseau bleu rare qui vole avec moi)
– Catégorie Sciences sociales: Abdelouahed Akmir pour son livre intitulé «Al jaliat al arabia fi Espagna» (Les diasporas arabes en Espagne)
– Catégorie Poésie: Ahmed Belhaj Aït Ouarham pour son recueil de poèmes intitulé «Li aflakihi rachakato raghba» (Ses astres ont la grâce du désir)
– Catégorie Etudes littéraires, artistiques et linguistiques: Abdelali El Oudghiri pour son livre «Logha al arabia fi marahil doâf wa tabaîa» (Phases de faiblesse et de subordination de la langue arabe)
– Prix de la traduction: ex aequo à Omar Bouhachi pour sa traduction du roman «Dona Perfecta» de Benito Pérez Galdos (Espagne) et Mohamed Afif pour la traduction de l’œuvre de l’historien anglophone, Edmund Burke «Protestation et résistance au Maroc précolonial: 1860-1912».
…………………………………………………………..
Remise du Prix Agrana au poète français Yves Bonnefoy Le Prix Argana, décerné par la Maison de la poésie au Maroc «Bayt Achiir», est revenu cette année au poète français Yves Bonnefoy. |
AJ