La Jorf Lasfar Energy Company (JLEC) a affiché de bons résultats pour l’exercice 2013. Ceux-ci ont été marqués par des performances opérationnelles et financières en adéquation totale avec les prévisions de son business plan, selon le top management de la JLEC.
Il en ressort ainsi que le taux de disponibilité s’est amélioré en passant de 88,61% sur le business plan à 89,67% en résultats. Le résultat d’exploitation a quant à lui affiché une amélioration de 9,9% sur ce qui était prévu, ressortant à 828 MDH, contre les 753 MDH prévus, grâce à l’optimisation des coûts d’exploitation et de maintenance. Concernant le taux de marge opérationnel, il ressort à 16,8%, contre un taux estimé de 14,9%.
Côté résultat net, l’on note une hausse de 8,7% par rapport aux prévisions, ressortant à 344 MDH, au lieu de 317 MDH. Cependant, le chiffre d’affaires est en très léger recul par rapport aux prévisions, enregistrant 4,936 MMDH, au lieu des 5,047 MMDH. «La volatilité des cours du combustible est plus visible sur notre chiffre d’affaires que sur notre Résultat net, notamment parce que notre système d’approvisionnement en charbon est basé sur une formule d’énergie équilibrée. JLEC limite en outre l’impact de ces fluctuations en sécurisant ses achats par des contrats sur une période de 12 mois. 2013 a toutefois connu une baisse importante des cours du charbon comparativement à notre prix d’achat initial et cela s’est donc naturellement répercuté sur notre chiffre d’affaires. L’impact sur notre Résultat net toutefois est resté minime, car d’autres facteurs ont permis un rééquilibrage, tels que la qualité et la quantité de charbon utilisé, mais également l’optimisation des coûts d’exploitation et de maintenance», a expliqué Omar Alaoui M’hamdi, DGA de JLEC.
Un business plan adéquat
Abdelmajid Iraqui Houssaini, président du Directoire JLEC, a de son côté souligné que la JLEC a quand même délivré ce qu’elle avait promis et «même mieux», puisque la compagnie a «surperformé» son business plan. Il a jugé ce dernier comme étant réaliste et vise une réalisation opérationnelle et financière digne des meilleures centrales au monde. Et d’ajouter: «Ce business plan tient compte de plusieurs facteurs que l’on pourrait définir comme endogènes et exogènes et qui influent différemment sur nos résultats. Les facteurs endogènes, liés à la maîtrise du métier et à l’excellence opérationnelle de nos équipes et de nos installations, sont du ressort direct de JLEC. Il s’agit notamment du taux de disponibilité de la Centrale et de ses coûts d’exploitation et de maintenance. Les facteurs exogènes, eux, correspondent principalement aux fluctuations des cours de la matière première (le charbon), aux taux de change et aux facteurs structurels liés à la matrice tarifaire négociée en 1997 avec l’ONEE et dans laquelle évolue le chiffre d’affaires de JLEC. Cette matrice tarifaire établie en multidevises sur 30 ans offre ainsi une visibilité sur toute la période et est prise en compte dans notre business plan. C’est la raison pour laquelle les performances de l’entreprise se lisent dans la comparaison de ses résultats financiers effectifs avec ceux du business plan et non pas de l’année précédente. Ces quatre principaux facteurs jouent donc, à divers degrés, sur nos résultats et notamment sur le chiffre d’affaires».
Pour 2014, Iraqui Houssaini a relevé, en guise de perspectives, la mise en exploitation et l’intégration des unités 5 & 6 qui vont permettre au Groupe JLEC d’augmenter sa capacité installée de plus de 50% pour atteindre 2.056 MW, confortant ainsi sa position de leader de la production privée d’électricité au Maroc. De ce fait, le Groupe améliorera ses principaux agrégats financiers en conformité avec les prévisions de son business plan, tout en poursuivant son processus d’amélioration continue de son activité. Par ailleurs, le Groupe JLEC entend s’inscrire dans le développement du mix énergétique au Maroc et ainsi se positionner sur les différentes opportunités du marché.
Hamid Dades