«Sur les 80 personnes ayant contracté la maladie au 23 mars en Guinée, notamment à Macenta, Guéckédou et Kissidougou, en région forestière et tout dernièrement à Conakry, au moins 59 sont mortes», indique l’Unicef dans un communiqué qui fait état de trois enfants tués pour l’instant.
Des examens faits à Lyon, en France, ont permis d’établir qu’il s’agit de la fièvre Ebola, a indiqué à l’AFP le Dr Sakoba Kéita. «Dans la journée d’hier (vendredi 21 mars) nous avons eu les premiers résultats venus de Lyon qui nous ont annoncé la présence du virus de la fièvre Ebola comme étant à l’origine de cette flambée de fièvre fébrile en Guinée forestière principalement», a-t-il déclaré.
Le virus Ebola se manifeste par une poussée de fièvre, des diarrhées, des vomissements, une fatigue prononcée et parfois un saignement. Il figure parmi les plus mortels chez l’homme, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il n’existe aucun traitement ni vaccin.
Les autorités guinéennes peinent à faire face à l’épidémie. «Nous sommes débordés sur le terrain, nous luttons contre cette épidémie avec les moyens du bord, avec le concours des partenaires (OMS, MSF, Unicef, etc.), mais sachez que c’est difficile. Mais nous y parviendrons», a ajouté le docteur Kéita.
Du côté des organisations internationales, la propagation de l’épidémie alimente les craintes. «En Guinée, un pays dont les infrastructures sanitaires sont déjà faibles, une maladie comme celle-ci peut être dévastatrice», souligne Mohamed Ag Ayoya, représentant de l’Unicef en Guinée.
Patrice Zehr