Droits de l’homme : Le point de Driss El Yazami

El yazami cndh

Invité du Forum de la MAP, Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’homme, a examiné les acquis du Maroc en matière des droits de l’homme.

«Personne ne nous y a obligés, c’est véritablement un choix auquel le Maroc a adhéré depuis des années, à savoir l’élargissement de l’espace des libertés et le respect des droits de l’homme; choix qui a donné naissance à une véritable feuille de route, sans cesse rénovée à une cadence qui prend en compte les fondamentaux et les spécificités du Maroc. Cela a commencé par la volonté et la décision de tourner la page du passé, l’ouverture sur les institutions et la ratification d’un important arsenal juridique international. Un tournant majeur dans le processus d’édification de l’Etat de droit».

C’est en ces termes hautement révélateurs d’un Maroc qui bouge que s’est exprimé Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), devant un parterre de journalistes venus nombreux au Forum (mensuel) de la MAP (Maghreb Arabe Presse), rappelant le récent projet de réforme de la justice militaire.

Respect des droits de l’homme

El Yazami a par ailleurs souligné que SM le Roi Mohammed VI a affirmé que le respect des droits de l’homme et l’engagement du Maroc vis-à-vis des conventions et protocoles internationaux sont exigés par les besoins du développement. Ce qui a fait dire, modestement, au président du CNDH que le Maroc s’achemine vers la consécration des droits de l’homme (et non pas qu’il est un modèle en la matière).

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Des rencontres hebdomadaires

El Yazami a informé les médias que le CNDH organisera tout au long du mois d’avril 2014 des rencontres hebdomadaires sur le thème des droits de l’homme qui seront animées par d’éminentes personnalités, telles Hamid El Ouali, universitaire (3 avril), Mbarka Bouaïda, ministre déléguée auprès du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération et Omar Hilal, ambassadeur du Royaume à Genève (entre les 3 et 8 avril). Un documentaire sur la réalité du Front Polisario sera diffusé à cette occasion et pour la première fois. D’autres rencontres sont prévues avec Mohamed Benhamou et le président du Conseil consultatif royal des affaires sahraouies (15 avril) et Amina Bouayach (22 avril). Ces rencontres, a précisé Driss El Yazami, ont pour objectif de mettre en relief les réalisations concrètes du Maroc dans le domaine des droits de l’homme.

Egalité hommes-femmes

Rappelant que la Constitution de 2011 a insisté sur le principe de la parité, le président du CNDH a précisé qu’il ne s’agit pas seulement de parité, mais aussi et surtout d’adopter des politiques publiques actives pour concrétiser l’égalité hommes-femmes. «Nous sommes, a-t-il affirmé, face à la mise en œuvre de nouveaux droits pour les Marocains. Le Maroc s’apprête ainsi à ratifier le protocole facultatif relatif à la Convention contre la torture et autres traitements inhumains ou dégradants. Ce protocole exige du gouvernement la mise en place d’un mécanisme de protection et un conseil de prévention contre la torture». Et d’ajouter que 45 Etats ont adhéré à ce protocole; en le ratifiant, le Maroc sera le 46ème membre.

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20.000 manifestations par an

Parmi les acquis du Maroc d’aujourd’hui, a précisé El Yazami, il y a le débat national sur la presse et le droit à l’information (la commission qui en a la charge est présidée par Jamal Eddine Naji, membre de la HACA), le renforcement de l’action associative et la gestion des manifestations pacifiques. Aujourd’hui au Maroc, nous assistons à 20.000 manifestations annuelles, ce qui prouve l’évolution positive de la conscience des Marocains. «Aussi appelons-nous, affirme Driss El Yazami, à un large débat sur les droits de l’enfant, les personnes handicapées et les personnes âgées. Nous avons entamé un chantier qui nécessite d’approfondir encore le dialogue».

Pas de régularisation sans critères

El Yazami a évoqué la nouvelle politique du Royaume en matière d’immigration, assurant qu’on ne peut pas dire de la société marocaine qu’elle est raciste (se référant au slogan «Azzi»). Et d’affirmer qu’il n’existe pas au Maroc des forces politiques qui adhèrent à une politique prônant la cruauté et le refus de l’étranger pour alimenter leurs campagnes électorales et s’en servir comme ressource politique.
Quant à ce qui a trait au slogan «Des papiers pour tous», El Yazami a souligné qu’il n’y a pas, à travers le monde, de régularisation de situations d’immigrés sans critères, précisant que la liberté de circulation ne veut pas dire liberté de s’installer dans un pays.

Mohammed Nafaa

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Un commentaire

  1. FRANCK IYANGA

    Quel sera le sort de ceux qui ne seront pas régularisés par manque de conformité aux critères malgré l’expression de leur volonté à se faire régulariser car le résultat jusque là reste mitigé et les migrants commencent à vivre dans la peur d’être expulsés après l’échéance de l’opération.En plus les modalités de renouvellement de la dite carte semblent non lucides étant donné que le motif collé à la carte(travail)témoigne pas mal d’inquiétudes dans la mesure ou l’emploi demeure une équation pour ces migrants bénéficiaires.N’est ce pas là un dilemme pour ces migrants qui ont salué la politique et qui se voient piégés à la vue de cette situation?

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