Entrée en vigueur mardi 1er avril et disparue du système de réservation des agences de voyages «Amadeus», la taxe aérienne sur les billets d’avion a fait réagir le ministre du Tourisme via un communiqué. «Cette redevance est une disposition d’un texte de loi mis en place par les autorités souveraines du Royaume du Maroc et il n’appartient à aucune organisation, ni à aucun tiers de décider d’un quelconque report, suspension ou modification en dehors des procédures légales», dit le communiqué. La Confédération nationale du tourisme (CNT) a confirmé, via le site spécialisé Tourisma Pos:
«Il nous a même été donné de constater que l’application de cette taxe a été, pendant une courte durée, suspendue au niveau des systèmes d’information utilisés par certaines agences de voyages marocaines». Tout en appuyant la position du gouvernement sur la question, la CNT a néanmoins exhorté le ministère et les autorités compétentes à publier la procédure de recouvrement de cette taxe afin de permettre aux professionnels concernés de s’en acquitter, de leur donner la visibilité nécessaire et d’éviter tout amalgame susceptible de créer ce type de confusions.
Du côté des agences, on signale que l’Association internationale du transport aérien (IATA) aurait demandé à toutes les compagnies aériennes de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, l’application de cette taxe. «En l’absence d’un texte d’application, IATA a retiré la taxe du système Amadeus». Une décision qui n’a sûrement pas été au goût du ministère de tutelle. Ainsi, le département de Lahcen Haddad a mis en garde les compagnies réfractaires: en cas de non-respect des dispositions de ce texte, «elles seront passibles d’une amende pouvant atteindre 25% de la valeur de la taxe non versée, conformément aux dispositions de la loi de Finances 2014».
Bouchra Elkhadir