Au Venezuela, un conflit politique d’ampleur est en cours depuis janvier 2019, entre le président Nicolas Maduro et l’opposant Juan Guaido, autoproclamé président du pays et reconnu par une cinquantaine d’Etats, dont les Etats-Unis et la France.
Des manifestations sporadiques de partisans de l’un et de l’autre ont toujours lieu actuellement, dans un pays où la colère a éclaté en raison d’une crise économique d’ampleur, la plus grave de l’histoire récente du pays.
L’étincelle de la crise politique au Venezuela, a été la réélection de Nicolas Maduro, en mai 2018, à l’occasion d’une élection boycottée par l’opposition et non reconnue par une partie importante de la communauté internationale. Le 23 janvier de la même année, Juan Guaido, membre du parti Volonté Populaire et président de l’Assemblée nationale, se proclame président par intérim. S’en est alors suivi un bras de fer sans précédent, dans un pays ravagé par une grave crise économique, sociale et politique. Pénuries de produits de première nécessité, hyperinflation, rationnement, coupures de courant régulières… Les Vénézuéliens peinent à se nourrir et à se soigner. Cette crise trouve ses racines dans un système où la corruption est quasiment institutionnalisée.
Face à la grogne populaire, Nicolas Maduro fait usage de la force. Au total, les manifestations au Venezuela ont coûté la vie à plus de 115 personnes. Plusieurs dizaines de blessés sont à dénombrer. En 2019, le Venezuela vit toujours au rythme de l’instabilité politique, avec des conséquences socio-économiques dramatiques.
ML