L’économie de Hong Kong est entrée en récession après cinq mois de manifestations antigouvernementales qui ont mis l’activité du territoire autonome chinois quasiment à l’arrêt. C’est ce qu’a annoncé, lundi 28 octobre 2019, le secrétaire aux Finances de l’exécutif hongkongais, Paul Chan.
Les manifestations pro-démocratie, organisées les 26 et 27 octobre 2019, exigeant, entre autres, l’annulation de l’amendement de la loi d’extradition par le gouvernement de Hong Kong, ont une nouvelle fois dégénéré en violents affrontements entre la police et les protestataires, qui ont incendié des barricades et des magasins dans une grande rue commerçante de l’ancienne colonie britannique.
Les manifestations contre l’amendement de ladite loi ont lieu depuis le 31 mars 2019 à Hong Kong et dans plusieurs autres villes, autour du monde, dans lesquelles on retrouve la présence d’une diaspora hongkongaise importante. Les manifestants demandent d’annuler l’amendement de loi sur l’extradition, car ils considèrent que cet amendement permettra à la Chine continentale d’intervenir dans le système juridique indépendant de Hong Kong, menaçant son particularisme légal, ainsi que la sécurité personnelle des Hongkongais. En plus des manifestations locales à Hong Kong, les communautés de la diaspora ont organisé des rassemblements et des manifestations pour soutenir la cause de leurs concitoyens. Après plusieurs semaines de manifestations, le gouvernement de Hong Kong a annoncé, mercredi 23 octobre 2019, le retrait du projet de loi impopulaire de l’extradition vers la Chine qui a déclenché des manifestations qui ne montrent aucun signe de ralentissement.
Il a fallu que les manifestations qui étaient pour la plupart pacifiques, à l’origine, se transforment en violents affrontements avec la police pour que le gouvernement de Hong Kong revienne à la raison et se plie aux exigences de la rue.
ML