Après avoir hissé des dizaines de drapeaux marocains dans les camps de Tindouf, les jeunes Sahraouis viennent de rendre public un communiqué via Youtube pour dénoncer les pratiques des dirigeants séparatistes. Leur mouvement, qui s’est fait appeler «les Jeunes du changement» désavoue «les manœuvres du chef de la sécurité des camps, le dénommé «Grigao» (Brahim Biadillah) et de ses bandes criminelles et les accusations infondées qu’il porte à l’endroit des jeunes afin de salir leur réputation et d’attenter au bien-fondé de leurs messages».
Dans la vidéo, un jeune homme masqué, accompagné de trois autres protestataires, annonce la création de plusieurs sections des «Jeunes du changement» dans l’ensemble des camps de Tindouf, en vue de «faire face à la corruption» qui y prolifère et «au despotisme des dirigeants du Polisario», ainsi que pour «sensibiliser les Sahraouis à leurs droits en tant que réfugiés. Le mouvement des «Jeunes du changement» a affirmé qu’il ne connaîtra de trêve que lorsque les dirigeants du Polisario arrêteront d’exploiter les Sahraouis dans tous les domaines et cesseront en particulier le harcèlement sexuel qu’ils infligent aux femmes sahraouies. Il a également rapporté que de nombreux Sahraouis, dont des militaires, des policiers et des gendarmes, ont rejoint les «Jeunes du changement» en dépit du climat de terreur qui règne dans les camps pour lutter contre la direction corrompue du Polisario qui s’enrichit sur le dos des séquestrés des camps de la honte.
Bouchra Elkhadir