La stratégie nationale de l’énergie éolienne prend de plus en plus d’ampleur. Nareva Holding a dévoilé ses premières réalisations dans le sud du pays.
A une centaine de kilomètres à l’est de Tarfaya, la ville d’Akhfennir abrite le premier parc éolien réalisé dans le cadre de la stratégie énergétique du Maroc. Opérationnel depuis juillet 2013, ce site comprend 61 éoliennes qui produisent actuellement un total de 101,87 mégawatts (MW) pour le compte d’industriels nationaux, notamment Lafarge, Managem, OCP, Samir et Sonasid. Développé par Energie Eolienne du Maroc (EEM), filiale de Nareva Holding, il s’agit de l’une des premières réalisations, dans le cadre la loi 13-09 adoptée en octobre 2011, laquelle a libéralisé la production et la commercialisation de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables.
La filiale de la Société Nationale d’Investissement (SNI), Nareva, ne compte pas s’arrêter là et prévoit de passer à la production de 200 MW sur ce site.
Pour sa part, la ville de Tarfaya héberge le plus grand parc éolien en Afrique. Nécessitant un investissement qui s’élève à 5 milliards de dirhams (MMDH), ce parc est composé de 131 turbines et génèrera une puissance de 301,3 MW. Les éoliennes ont produit leurs premiers mégawatts ce 3 avril 2014, mais ne seront entièrement opérationnelles qu’à fin 2014, car l’installation n’a pas encore été achevée. En effet, 81 turbines seulement ont été montées, dont 38 qui tournent déjà. Ce parc est développé par Tarfaya Energy Company (TAREC), fruit d’une joint-venture entre Nareva et GDF-Suez.
Situé à 20 km au sud de Laâyoune, le site de Foum El Oued comporte 22 éoliennes avec une capacité totale de 50,6 MW. Chaque turbine produit une puissance de 2,3 MW.
Ce projet devrait contribuer à hauteur de 15% à la réalisation de l’objectif national, celui d’installer 2.000 MW éolien à l’horizon 2020. Il permettra également une économie en devises de 140 millions de dollars par année de pétrole importé.
Nous y reviendrons plus en détails, la semaine prochaine.
DNES à Tarfaya, Anas Hassy