Une cyberattaque d’ampleur mondiale contre la propagande en ligne des militants du groupe Etat islamique (EI) a été menée ces derniers jours dans le cadre d’une enquête de la justice belge, a indiqué lundi le parquet fédéral belge.
Selon le quotidien belge La Dernière heure, « des milliers de comptes actifs pour l’agence de propagande de l’EI », Amaq, ont été attaqués par des enquêteurs belges en collaboration avec des experts de l’agence de police européenne Europol.
Joint par l’AFP, Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet fédéral, compétent en matière de terrorisme, a confirmé la vaste cyberattaque sans toutefois donner de précisions chiffrées.
Une conférence de presse est prévue à 14h00 (13H00 GMT) au siège d’Europol à La Haye aux Pays-Bas pour détailler l’opération, a précisé M. Van Der Sypt.
« On les a mis à terre pour le moment », a dit ce porte-parole, « mais on n’est pas naïfs, en 2018, une première cyberattaque ne les avait pas empêchés de revenir ».
Le parquet fédéral belge avait déjà été impliqué dans une cyberattaque sur Amaq en 2018, mais l’agence et les sites et comptes annexés avaient été réactivés peu de temps après.
« Cela nous a un peu surpris et c’est pourquoi nous avons essayé de faire mieux cette fois-ci », a aussi dit M. Van Der Sypt à l’agence Belga.
Le 27 avril 2018, Europol s’était félicité d’avoir piloté une offensive policière internationale « sans précédent » visant à paralyser les principaux organes de propagagande en ligne de l’EI.
L’opération avait nécessité deux ans de travail. Grâce à la collaboration des polices américaine et de l’UE, elle s’était déroulée sur deux jours dans huit pays et avait particulièrement visé l’agence Amaq utilisée par les islamistes radicaux pour revendiquer des attentats et propager leurs appels au jihad.
L’enquête en Belgique, pays frappé le 22 mars 2016 par un double attentat kamikaze revendiqué par l’EI (32 morts à Bruxelles), est menée par la police judiciaire fédérale de Flandre orientale sous l’autorité d’un juge d’instruction spécalisé en cybercriminalité.
Avec AFP