Le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est de la Libye, qui s’oppose au gouvernement de Tripoli reconnu par l’ONU, a poursuivi ses entretiens à Athènes, deux jours avant la conférence de paix de Berlin, à laquelle il s’est dit prêt à participer.
La Libye, qui dispose des plus importantes réserves africaines de pétrole, est minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute et la mort en 2011 du dictateur Mouammar Kadhafi, après une révolte populaire et une intervention militaire menée par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.
Les forces du maréchal Haftar ont lancé en avril 2019 une offensive pour tenter de s’emparer de Tripoli. Plus de 280 civils ont été tués depuis, de même que plus de 2.000 combattants, selon l’ONU. Quelque 146.000 Libyens ont dû fuir les combats. Par ailleurs, Athènes s’oppose aux accords conclus le 27 novembre par le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, et par le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, principal soutien de M. Sarraj face au maréchal Haftar.
Ces accords permettent à la Turquie de faire valoir des droits sur de vastes zones en Méditerranée orientale. M. Erdogan a déclaré jeudi 16 janvier que son pays allait commencer «dès que possible» à faire des forages dans ces zones contestées riches en hydrocarbures.
Dans un communiqué commun publié il y a une semaine, Chypre, l’Egypte, la France et la Grèce ont jugé ces accords «nuls et non avenus».
PZ