Depuis la chute en mars du «califat» de l’EI, la communauté internationale est confrontée au casse-tête du rapatriement des familles des djihadistes capturés ou tués en Syrie et en Irak. Des enquêteurs de l’ONU ont appelé les pays à rapatrier les enfants de djihadistes étrangers du groupe État islamique (EI) qui se trouvent en Syrie, y compris avec leurs mères.
Dans un rapport publié jeudi 1 6 janvier, la Commission d’enquête indépendante et internationale (COI) sur la Syrie, créée en 2011 par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, explique que nombre de ces enfants se trouvent en situation «particulièrement précaire» car ils ne disposent pas de document d’identité.
Nés dans des zones anciennement contrôlées par l’opposition syrienne, ces enfants peinent à obtenir leur enregistrement à l’état civil «car les documents fournis par les groupes armés ne sont pas reconnus par les autorités gouvernementales compétentes», détaille le rapport. Les enquêteurs demandent aux pays d’origine des combattants étrangers de prendre «immédiatement des mesures pour simplifier l’enregistrement de leurs ressortissants nés en Syrie, dans le but ultime de les rapatrier dès que possible, ainsi que les personnes qui s’occupent d’eux».
Les retours dans les pays occidentaux comme l’Autriche, l’Allemagne ou la France ont lieu au compte-gouttes. La Commission de l’ONU sur la Syrie appelle les États à donner «la priorité au rapatriement des enfants non accompagnés» afin de les réunifier avec leurs familles. «Les États ont des obligations bien définies de protéger les enfants, y compris contre l’apatridie. Ne pas respecter ces principes fondamentaux constituerait une dérogation claire à cette obligation», a noté Hanny Megally, membre de la COI, dans un communiqué.
PZ