Faïez Sarraj
Après la réunion sur la paix en Libye qui s’est déroulée à Berlin, un fragile cessez-le-feu persiste tant bien que mal à Tripoli, sur la ligne de front où s’affrontent les miliciens du GAN, le Gouvernement d’Accord National du chef de gouvernement Faïez Sarraj, reconnu par les Nations unies et l’armée, autoproclamée, nationale libyenne du maréchal rebelle Khalifa Haftar.
Une fois de plus, aucun accord n’a été signé par les deux belligérants, qui ne se sont, comme à leur habitude pendant les réunions précédentes, même pas rencontrés pendant ce sommet.
Leurs parrains assumés, eux, se sont parlé. Au nom de leurs poulains respectifs, grâce à une connivence à peine feinte qui s’appuie sur leurs faramineux intérêts gaziers et leur influence en Syrie.
Pour sortir de l’envahissant «parrainage» turc et russe de ce conflit, un contrôle africain du cessez-le-feu pourrait toutefois être une partie de la solution.
À la tête du Haut Comité de l’Union africaine sur la Libye, le Président congolais Denis Sassou-Nguesso, présent à Berlin, multiplie les contacts avec les villes et tribus libyennes. «La Libye est un pays africain et les victimes du conflit libyen sont essentiellement en Afrique.
Dès lors, toute stratégie de règlement de la crise libyenne tendant à marginaliser le continent africain pourrait se révéler complètement inefficace et contre-productive», a-t-il prévenu, demandant qu’au prochain sommet de l’UA la résolution du drame libyen soit élevée au rang de priorité majeure.
PZ