Au sud du Maroc se dresse Noor 3, la plus grande tour d’énergie solaire au monde qui propulse le Maroc vers le futur des énergies renouvelables, écrit la revue mensuelle française « Sciences et Avenir ».
Au milieu du paysage lunaire d’Ouarzazate, la tour Noor 3 regarde du haut de ses 243 mètres les milliers de miroirs qui dansent autour d’elle au rythme du Soleil marocain, comme une fusée prête à décoller d’une planète lointaine vers l’une de ses deux lunes, souligne la revue française qui consacre un reportage à la station solaire sous le titre « A Ouarzazate, la tour Noor 3 : l’usine solaire aux deux lunes ».
En effet explique la revue, une fois par an, ces milliers de miroirs sont testés en focalisant la lumière du soleil sur deux points dans le ciel, créant cet effet de deux lunes qu’entourent Noor 3. Cet effet optique est le produit d’un test réalisé sur les miroirs qui alimentent la tour en lumière. Une fois par an, et seulement pendant quelques heures, le mécanisme de rotation des miroirs est testé en dirigeant tous les rayons de Soleil qu’ils reflètent vers deux points focaux dans le ciel, créant les deux lunes de Noor 3, indique la revue.
En fonctionnement depuis octobre 2018, cette tour à énergie solaire concentrée (CSP) est actuellement la plus puissante au monde, avec une puissance de 150 mégawatts (MW) – cela correspond à la consommation énergétique d’environ 65.000 foyers français, relève Sciences et Avenir, ajoutant que grâce à un système de stockage de chaleur, cette station peut fabriquer de l’électricité même la nuit, des heures après le coucher du Soleil. Une capacité aussi futuriste que son design, qui a inspiré le dernier film de science-fiction interprété par Jean Reno (en production), où ils la font justement passer… pour une fusée spatiale !, commente la revue.
Sciences et Avenir relève également les nombreux atouts de cette centrale hors norme : non seulement la tour produit beaucoup d’énergie propre, mais en plus elle recycle la vapeur d’eau qu’elle génère afin de diminuer au maximum l’utilisation de l’or bleu. Ainsi, la vapeur est récupérée après avoir servi à produire de l’électricité et elle est condensée à nouveau grâce à des ventilateurs qui la refroidissent pour ainsi retourner à l’état d’eau, ensuite réutilisée pour fabriquer… de la vapeur. Un vrai circuit fermé où les ventilateurs utilisent l’énergie produite sur place, explique la revue.
Finalement, ce n’est peut-être pas une fusée spatiale, mais avec sa grande capacité de production d’énergie propre et sa faible consommation d’eau, Noor 3 propulse le Maroc vers le futur des énergies renouvelables, observe « Sciences et Avenir ».
Avec MAP