La présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach a dévoilé, dimanche 8 mars 2020 à Rabat, les grandes lignes du rapport sur les manifestations d’Al Hoceima, tel qu’approuvé par l’assemblée générale du Conseil.
Le document de 400 pages, élaboré dans la période entre novembre 2019 et mars 2020, offre une lecture sur les événements d’Al Hoceima sur une durée de 12 mois, selon une approche fondée sur les droits humains. A cet égard, la présidente du CNDH a indiqué que ledit rapport, entre autres points, les allégations de torture et de mauvais traitement en lien avec ces événements, tout en mettant en lumière une série d’informations à ce sujet.
Une approche transparente
En outre, Bouayach a précisé que le document permet d’analyser des informations erronées et trompeuses, de même qu’il aborde les discours animés de haine et de violence qui ont été véhiculés lors des événements d’Al Hoceima. Comme indiqué par la présidente du Conseil, l’interaction de son institution avec les familles et proches des détenus, lui a permis de mieux cerner ce dossier. Dans ce même cadre, Bouayach a fait savoir qu’au cours de l’élaboration, par le CNDH, du rapport sur les événements d’Al Hoceima, toutes les parties concernées (manifestants, forces de l’ordre, pouvoirs publics…) ont été entendues par le Conseil. Ceci a permis, a-t-elle précisé, de renforcer sa conviction ainsi que celle des membres du CNDH, que les manifestations qu’a connues la ville d’Al Hoceima en 2016 et 2017 ont démarré de façon pacifique, avant de devenir violentes au fils des semaines, ce qui a engendré des actes de vandalisme et des agressions physiques commis par certains manifestants contre les forces de l’ordre.
Enfin, il y a lieu de préciser que les réseaux sociaux ont contribué à l’amplification des événements d’Al Hoceima. Le CNDH en a comptabilité pas moins de 302.000 posts sur Facebook, dont 10.000 fake news.
Mohcine Lourhzal