Le Coronavirus (Covid-19) n’est ni la première, ni la dernière pandémie à laquelle le monde doit faire face. Apparu à Wuhan (Chine) fin 2019, le Covid-19 ne cesse de faire des ravages. Partout où il passe, ce virus mortel laisse derrière lui des familles endeuillées et des populations en proie à la peur et l’incertitude. Ceci dit, l’humanité n’en est pas à la gestion de sa première crise sanitaire.
Depuis que le Covid-19 circule parmi nous, un climat de panique pèse sur la planète avec des effets psychiques négatifs liés au confinement décrété dans tous les pays du monde dans l’espoir de stopper la propagation du Covid-19. Contrairement à une fausse idée largement répandue, il ne s’agit pas d’une extermination programmée de la race humaine, puisque l’Homme a connu des épidémies pire que celle que nous vivons aujourd’hui. C’est dire s’il ne faut pas baisser les bras, garder l’espoir et rester confiants en un avenir meilleur.
Voici par ailleurs, les plus grandes épidémies parmi les plus dévastatrices qui ont traversé notre histoire sans pour autant causer l’extinction de l’humanité:
La peste noire
Face à cette maladie qui a causé en l’espace de cinq ans (1347-1352), la mort de 25 millions de victimes, les populations n’avaient pas d’anticorps contre cette bactérie qui s’est propagé à travers le monde causant la mort de millions de personnes. Dans le livre de l’historien Ibn Khaldoun, on peut lire plusieurs passages sur ce sombre épisode de l’histoire: «Une peste terrible vint fondre sur les peuples de l’Orient et de l’Occident; elle maltraita cruellement les nations, emporta une grande partie de cette génération, entraîna et détruisit les plus beaux résultats de la civilisation».
La grippe espagnole
Cette pandémie, originaire de Chine, doit son nom au roi d’Espagne Alphonse XIII, l’une de ses plus célèbres victimes. De 1918 à 1919, la grippe espagnole a fait plus de victimes que la Première guerre mondiale, contaminant plus d’un tiers de la population mondiale. Due à une souche (H1N11, 2) particulièrement virulente et contagieuse, elle est considérée comme la pandémie la plus mortelle de l’histoire. La pandémie s’est propagée dans plusieurs pays et continents simultanément en moins de 3 mois. Selon l’Institut Pasteur, la grippe espagnole aurait tué plus de 30 millions de personnes.
La grippe asiatique
Provenant d’une mutation de canards sauvages et d’une souche humaine de grippe, la grippe asiatique a été identifiée pour la première fois en Chine en 1956. Atteignant en l’espace de quelques mois, Singapour, Hong Kong puis les États-Unis, la grippe asiatique aurait causé selon des estimations, la mort de 4 millions de personnes dans le monde. Sa souche a ensuite évolué en H3N2 antigénique, de 1968 à 1969 tuant environ 1 million de personnes.
Le Choléra
Le Choléra a fait l’objet dès le 19ème siècle d’une surveillance accrue de la part des médecins et scientifiques. Depuis ses débuts en 1817, l’épidémie du Choléra n’a épargné aucun continent, causant des ravages et des dégâts qui ont toutefois mené à l’adoption de meilleures mesures de contrôle sanitaire. En 1961, le Choléra a envahi tour à tour l’Asie, le Moyen-Orient, une partie de l’Europe, le continent africain, puis l’Amérique latine. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le choléra entraîne chaque année environ 100.000 décès pour 4 millions de cas avérés.
Le Sida
Considéré comme une pandémie mondiale, le Sida est apparu en juillet 1981, lorsque le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) d’Atlanta relève plusieurs cas de victimes souffrant d’un déficit immunitaire inexpliqué. Le sigle «Sida», pour syndrome d’immunodéficience acquise est adopté en 1982. Depuis 1981, le sida aurait causé plus de 30 millions de morts à travers le monde, un chiffre qui, malgré la prévention et les efforts mis en place, continue de croître.
ML