Le différend entre Israël et les Etats-Unis sur le nouveau gouvernement palestinien soutenu par le Hamas tend davantage les relations historiques entre les deux pays, déjà rafraîchies par l’échec de l’initiative de paix soutenue par Washington.
A peine le département d’Etat américain avait-il annoncé qu’il travaillerait avec le nouveau «gouvernement provisoire technocrate», intronisé quelques heures auparavant par le président palestinien Mahmoud Abbas, que la colère des Israéliens s’est mise à gronder. Le gouvernement israélien s’est dit «profondément déçu» par la décision américaine qui signifie aussi le maintien de l’aide américaine à l’Autorité palestinienne. Un responsable israélien cité par le quotidien Hayom, porte-voix du Premier ministre, a dénoncé un «coup de poignard dans le dos». Mais pour un éditorialiste du quotidien Haaretz, Israël est simplement tombé dans un «piège sophistiqué» posé par M. Abbas dans le but de diviser davantage les Etats-Unis et Israël et devrait attendre ce qui va se passer avec les élections palestiniennes prévues d’ici la fin de l’année.
Les relations entre les deux pays se sont effilochées sous le mandat du président américain Barack Obama et celles entre leurs dirigeants sont connues pour être glaciales, en dépit d’un voyage de réconciliation en Israël d’Obama l’an dernier.