Le ministre russe de l’Energie Alexander Novak a estimé que la crise sur le marché du pétrole allait durer au moins jusqu’à la fin de l’année, les pays producteurs se réunissant une nouvelle fois dimanche pour s’entendre sur la baisse de la production.
Je pense que nous allons mettre assez longtemps à sortir de cette situation, celle qui se forme aujourd’hui sur le marché du pétrole. Au moins jusqu’à la fin de cette année, dans le meilleur des cas, a-t-il affirmé, cité par l’agence TASS, lors d’une émission pré-enregistrée diffusée dimanche sur la chaîne publique Rossia 1.
Une nouvelle réunion des pays producteurs de pétrole se tenait dimanche par visioconférence, a indiqué une source proche l’Opep à l’AFP, pour tenter de s’entendre sur une baisse de l’extraction d’or noir, alors que la demande est plombée par la pandémie du nouveau coronavirus.
L’Opep et ses partenaires se sont déjà entendus vendredi, à l’exception du Mexique, sur une réduction mondiale en mai et juin à hauteur de 10 millions de barils par jour.
J’espère que le marché envisagé sera conclu pleinement et signé dans les jours à venir. Ce marché prévoit une mise en œuvre sur deux années entières, a indiqué Alexander Novak.
Si avant nous nous étions entendus sur six mois pour lisser et retirer l’excédent du marché, maintenant nous parlons de la nécessité d’une coordination sur toute la période de reprise de la demande et de l’économie mondiale, a-t-il précisé, cité par l’agence Ria-Novosti.
Les Américains soutiennent eux-mêmes l’accord et disent qu’ils sont prêts à contribuer à la baisse de la production : on a entendu des chiffres allant de 2 à 3 milliards de barils par jour, a poursuivi le ministre russe, cité par TASS.
Il est également revenu sur la décision en mars de l’Arabie saoudite d’augmenter sa production en pleine crise de la demande, la jugeant irrationnelle même du point de vue de la théorie économique.
La Russie, non-membre de l’Opep mais deuxième producteur mondial, est le chef de file des partenaires de l’Opep.
Avec AFP