Le nouveau Coronavirus (Covid-19), a ébranlé les plus grandes puissances mondiales. À son tour, le Maroc a été touché par la crise due à cette pandémie à laquelle personne ne s’attendait. Pour Omar Kettani, le monde doit en tirer les bonnes leçons.
Omar Kettani, professeur d’économie à l’Université Mohammed V de Rabat
RÉAJUSTER LA MONDIALISATION
Le Covid-19 a mis l’économie mondiale à genoux. Partagez-vous ce point de vue?
En effet, le Coronavirus a ébranlé les plus grandes puissances mondiales. Aujourd’hui, personne ne peut dire ni s’enorgueillir d’être à l’abri de ce virus invisible à l’œil nue mais dont les conséquences sont, au contraire, bien visibles à tous les niveaux. Si le Covid-19 se prolonge, l’impact va être important sur l’économie nationale. En d’autres termes, s’il y a une baisse d’activité en Europe, elle va se répercuter sur nos exportations vers l’Union Européenne (UE). Chaque fois qu’il y a une crise économique dans le vieux continent, on assiste à des conséquences sur nos exportations sur le marché européen.
Vous avez appelé les Etats à tirer les bonnes leçons de cette pandémie. Quelles sont les conclusions à tirer de la crise économique et sociale due au Covid-19?
Les leçons à tirer de la pandémie du Coronavirus sont nombreuses. Il faut, en premier lieu, réajuster la mondialisation, la priorité à accorder à la santé, à l’éducation et au développement humain. Sans oublier la lutte contre les inégalités sociales et territoriales, et enfin le respect de l’écologie et la promotion de l’économie verte.
Quid du Maroc?
L’apparition du Coronavirus est une bonne leçon à prendre en considération notamment sur le plan sanitaire. Économiquement parlant, le Covid-19 devrait pousser les responsables à reconsidérer certains secteurs notamment l’enseignement, la recherche scientifique et l’industrie.
LR