Humeur : Comment se passe le Ramadan au Maroc ?

Circulation casablanca

Premiers jours de ce mois sacré, premiers constats.
Côté humeur, rien n’a changé. Toujours mauvaise !
Qu’on soit en voiture ou à pied, on n’échappe pas à ce fameux «comportement spécifique au mois de Ramadan».
Ceux qui conduisent leur voiture, allez savoir pourquoi, se croient obligés d’appuyer sur le champignon tout au long de ce mois.
Or, accélérer en affichant son impatience et en conduisant comme conduisent nos concitoyens, c’est multiplier par dix les risques d’accidents, alors que le Maroc détient déjà un record en la matière.
Et puis, les conducteurs ne se contentent pas d’accélérer, ils sont pressés, donc, ils slaloment, doublent à droite, oublient le clignotant, freinent nerveusement. La ville se transforme en une plateforme géante d’autos tamponneuses qui sont toujours sur le point de se… tamponner.
D’ailleurs, les véhicules se tamponnent inévitablement… Il n’y a qu’à mettre le nez dehors, pour voir des accidents à tous les carrefours. L’on entend alors vociférer, insulter, hurler… C’est le Ramadan !

Les piétons ne valent guère mieux.
Faites quelques pas à pied, que ce soit pour aller au marché, ou pour régler quelque affaire administrative… Et vous rencontrerez, plus souvent qu’à votre tour, des personnes qui s’insultent, ou en sont même arrivées aux mains. Pour un oui, pour un non, la dispute éclate, le ton monte crescendo… Et ça dégénère !
Vous entendez alors fuser l’immanquable «Hada Ramadan. Wach saïmine bejmil ?».
Eh oui, c’est le Ramadan, le mois censé être celui du calme, de la bonne conduite, de la tolérance et de toutes les belles valeurs qu’appelle ce mois de piété.
Mais combien de personnes en retiennent l’esprit ?
Le pire, c’est que les médias ont beau rabâcher ça, le dire sérieusement, le présenter sous forme de sitcoms… Rien n’y fait.
Alors, quoi ? Alors, attendons que le mois passe et prions pour n’être jamais pris dans une de ces situations où l’on regrette toujours, après, ce que l’on a dit et ce que l’on a fait !

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Ah, le Maroc et ses délices du Ramadan !

Avez-vous fait un tour dans les pâtisseries et les milles et une «mahlabas» qui fleurissent, à un demi-mètre l’une de l’autre, pendant le Ramadan ?
Bon, ne parlons pas des bousculades, de la prestation de service de ceux qui empaquettent vos gâteaux, ni de l’arnaque (le sucre au lieu du miel, les cacahuètes au lieu des amandes, etc)…
Voyons juste le bon côté des choses: cette variété étourdissante de gâteaux, crêpes et autre viennoiseries qui envahissent les étals. Une vraie torture quand, le ventre creux, on se trouve devant toutes ces délicieuses douceurs, interdites à notre palais jusqu’au coucher du soleil.
Les délices du Ramadan, c’est chabbakia, lemkharrka, briouates, lmakrout, baghrir, lemsemmen, batbout farci…
L’on comprend que les Marocains résidents à l’étranger soient si nostalgiques quand, de là où ils sont, ils ne peuvent accéder à tout cela.
Il y a cependant deux problèmes que cette richesse de variétés pâtissières entraîne.
D’abord, on a tendance, quand on achète ses gâteaux en ayant le ventre vide, à acheter trop de choses, avec le sentiment qu’on pourrait en avaler deux fois plus et que rien ne suffira. Résultat, on en achète trop et il y a risque d’excès et/ou de gaspillage…
Ensuite, à trop acheter de choses, on mange plus que ce qu’il est permis à notre estomac de digérer et… Bonjour les problèmes gastriques !
Il faut donc, sans se priver de rien, alterner les achats: aujourd’hui telle pâtisserie, demain telle autre… Cela fait du bien à l’estomac en même temps qu’au porte-monnaie, très malmené pendant ce mois sacré, même chez les plus démunis qui font des efforts extraordinaires pour faire face aux dépenses du Ramadan, jugées incontournables.

Ramadan | Marché approvisionné et... confinement non-respecté !

Le Reporter

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