Suite aux critiques qui ont accablé la Protection civile, concernant sa mission de sauvetage après l’effondrement des trois immeubles de Bourgogne, le Commandement régional de ce corps a organisé dans ses locaux, lundi 21 juillet 2014, une rencontre avec les médias.
Durant cette rencontre, plusieurs explications concernant le drame de Bourgogne ont été fournies par la Protection civile. En plus des officiers de ce corps, étaient présents le wali, le gouverneur, le maire, une députée, quelques élus et des cadres. Plusieurs sujets ont été abordés lors de cette rencontre. Le sujet de la mort de l’artiste Amal Maârouf est revenu avec insistance. Le Commandant de la Protection civile a expliqué qu’un appel avait eu lieu, mais venant d’une autre victime de l’effondrement qui a été localisée et sauvée par la suite. Cette victime se nommait Ibtissam. Selon le Commandant, l’appel ne venait pas de la défunte Amal Maârouf.
Le responsable a indiqué aussi que le corps de la défunte Amal Maârouf, au moment où il a été retiré des décombres, affichait les signes d’une mort qui remontait à plus de 36 heures. Ce qui indiquait que sa mort était survenue au moment même de l’effondrement de l’immeuble où elle se trouvait en compagnie de sa mère. L’on a même expliqué que les derniers numéros d’appel de l’actrice ont été relevés vérifiés et que son dernier appel avait été passé une heure et demie avant la tragédie. Une version écartée par la sœur de la défunte qui avait annoncé lors des obsèques d’Amal: «Je rends responsable la Protection civile de la mort de ma sœur Amal Maârouf. Elle est restée vivante sous les ruines trois jours après l’incident. Elle avait son téléphone portable avec lequel elle a communiqué durant tous ces trois jours. Elle a demandé à ce qu’on lui apporte de l’eau, mais en vain. Elle avait soif, elle et ma mère. Elles sont mortes assoiffées. Elle (Amal) avait de l’espace où bouger. La preuve, c’est qu’elle a cherché un autre téléphone pour pouvoir communiquer après avoir épuisé la charge de sa batterie. Elle a même informé la Protection civile que ma mère était morte la première et qu’il ne restait qu’elle». Qui croire… ?
Une autre question a été abordée lors de cette rencontre. Elle a porté sur la nature et la qualité des secours. Le Commandant de la Protection civile a dévoilé les matériels utilisés lors des opérations de sauvetage. Il a affirmé durant cette rencontre que certains appareils et techniques ont été utilisés bien avant l’Europe et que les opérations à Casablanca ont été conduites comme elles se font dans le monde entier, en plus du professionnalisme des agents de la Protection civile. Selon lui, les secouristes ont travaillé sans relâche trois jours durant. Une brigade canine était également déployée pour chercher les survivants.
Face à la polémique liée à ce drame et plus précisément à la qualité des interventions de sauvetage, il fallait communiquer. Mais cela n’a été fait que dix jours après l’effondrement des trois immeubles de Bourgogne. Un point de presse quotidien, organisé sur les lieux du drame, aurait été une bonne chose.
Badia Dref