INDH : Qu’en disent-ils ?

indh Maroc

L’Initiative Nationale pour le Développement Humain, œuvrant contre la précarité, la marginalisation et l’exclusion sociale, a changé la vie de plusieurs milliers de personnes et contribué à leur mise à niveau socio-économique. Mais son action reste insuffisante, vu le taux très élevé de précarité de la population marocaine.

L’Initiative Nationale de Développement Humain (INDH) a été créée pour appuyer des activités génératrices de revenus et d’emplois et être un véritable outil de mise à niveau sociale et de développement socio-économique des régions. Elle a permis à plusieurs projets de voir le jour au profit de milliers de citoyens et de citoyennes de par le Maroc. Appuyées par l’INDH, plusieurs associations ont soutenu la création de nombreux projets, lesquels ont pu à leur tour changer la vie de plusieurs personnes. Fatima et ses associées ont pu créer un projet qui les a aidées à mieux s’en sortir et à affronter la vie. Elles aident ainsi leurs maris et assurent le bien-être de leurs enfants.
«Grâce à l’INDH, nous avons dans un premier temps acheté un seul four pour notre petite boulangerie et l’avons installé chez moi. Nous avons durement travaillé pour réussir notre projet.

Nous produisons du pain que nous vendons aux particuliers. Nous recevons également des commandes des traiteurs. Nous produisons tous genres de pain marocain. Actuellement, nous louons un local que nous réservons à notre activité. Les choses s’améliorent de jour en jour et nous essayons d’être créatives pour gagner plus de clients, mais aussi plus d’argent. Mes associées et moi, nous voyons l’avenir avec optimisme. Nous sommes parvenues à une vérité importante, à savoir que le travail paie», témoigne Fatima, propriétaire d’une petite boulangerie.
Touria, une quadragénaire, a pu lancer elle aussi un projet qui marche à merveille. Ses associées (qui ne sont en fait que des membres de sa famille) et elle produisent des gâteaux marocains, du «msmen», de la «harcha», des crêpes… Leurs produits se vendent très bien. «Nos maris sont modestes et il fallait bien mettre la main à la pâte pour les aider. Nous avons donc créé notre projet en 2011 et ce, grâce à l’INDH. Nous ambitionnons de l’agrandir, inch Allah. Nous travaillons dur, certes, mais notre vie a totalement changé. Nous sommes devenues des femmes indépendantes d’un point de vue financier. Nous avons compris que les bonnes idées génèrent du travail. Le soutien aux porteurs de projets aide à améliorer le niveau de vie de plusieurs familles. Actuellement, Nous sommes très valorisées, surtout dans notre entourage familial», souligne Touria. Nadira et Khadija, jeunes universitaires diplômées qui souffraient du chômage, ont pu elles aussi créer, grâce à l’INDH, leur entreprise à elles. «Comme notre quartier avait besoin d’une crèche, nous avons pensé la créer. Nous avons présenté notre projet à une association qui travaille en partenariat avec l’INDH et, grâce à l’apport financier de l’Initiative, nous avons lancé la crèche. Nous avons commencé très modestes. Nous en sommes à notre deuxième année. Actuellement, nous avons plus d’enfants et ça commence à marcher. Notre ambition est grande. Ceci n’aurait pas pu avoir lieu sans l’aide de l’INDH. Cette activité nous fait gagner de l’argent. Nous avons aussi créé de l’emploi puisque nous avons engagé deux autres personnes dans notre crèche», annonce Nadira.

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Les insatisfaits, il y en a

Houcine, un marchand de poisson, a été lui aussi soutenu par l’INDH. Lui et son associé ont pu bénéficier d’un don sous forme de triporteur fabriqué spécialement pour les vendeurs de poissons. «Nous avons payé à une association dans notre arrondissement la somme de 2.200 DH. Depuis, nous avons notre triporteur. Ce moyen de transport, donné par l’INDH, nous aide à gagner et du temps et de l’argent. Mais ça reste insuffisant… Avant, j’habitais dans un bidonville qui a été rasé. Mais j’ai été recasé. L’appartement que j’ai reçu était à 80.000 DH (au comptant) mais, comme je n’avais pas cette somme, ça va me revenir à 160.000 DH à cause du crédit, parce que le taux d’intérêt imposé par la banque est de 800 DH par mois. Les gens achètent moins le poisson parce que, je pense, ils sont couverts de dettes. On sent donc que la crise persiste. Nous aussi, nous souffrons, car la vie devient de plus en plus chère», souligne Houcine.
Ahmed, un autre marchand de poisson, lance: «Le coût de la vie est de plus en plus élevé et nous nous battons tous les jours pour pouvoir vivre. Nous voulions, quelques personnes et moi, bénéficier d’un triporteur, mais en vain. Le triporteur accordé par l’INDH vaut presque 30.000 DH et nous devrons payer la somme de 6.500 DH à une association qui travaille en partenariat avec l’Initiative nationale, si on veut l’avoir. Je trouve cela injuste et aberrant, parce que d’autres personnes ont pu avoir le véhicule sans aucun apport, à Casablanca et même dans le monde rural».

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Badia Dref

 

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