La compagnie aérienne Emirates de Dubaï, la plus importante du Moyen-Orient, a annoncé dimanche avoir l’intention de procéder à des suppressions d’emploi en raison de la pandémie de COVID-19, mais sans en préciser l’ampleur.
Nous avons examiné tous les scénarios possibles afin de maintenir nos opérations commerciales, mais nous sommes arrivés à la conclusion que nous devons malheureusement dire au revoir à quelques-unes des merveilleuses personnes qui ont travaillé pour nous, a déclaré dans un communiqué la compagnie, qui emploie environ 100 000 personnes.
Emirates, qui exploite une flotte de 270 gros-porteurs, avait annoncé en mars une réduction temporaire de 25 à 50% des salaires de base de la plupart de ses employés après avoir cloué au sol sa flotte.
La pandémie actuelle a eu un impact sur de nombreuses industries dans le monde, a souligné Emirates dans son communiqué.
Nous réévaluons continuellement la situation et nous devrons nous adapter à cette période de transition, a ajouté la compagnie.
Emirates a déclaré le 10 mai qu’il faudrait au moins 18 mois pour que la demande de voyages revienne à «un semblant de normalité», même après avoir fait état de bénéfices exceptionnels avant la pandémie.
Le transporteur avait suspendu ses vols le 22 mars avant de reprendre certains services deux semaines plus tard.
La semaine dernière, il a commencé à assurer des services réguliers, mais partiels, vers un certain nombre d’aéroports, pour la plupart occidentaux.
L’Association internationale du transport aérien (IATA) a prévu en avril que le trafic aérien au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (Mena) allait chuter de plus de moitié cette année.
Elle a déclaré que les revenus des compagnies aériennes Mena seront réduits de 24,5 milliards de dollars en 2020 par rapport à l’année dernière, et a averti que la réduction de l’activité dans la région allait menacer quelque 1,2 million d’emplois.
Jeudi, la compagnie aérienne publique du Koweït Kuwait Airways a, elle, annoncé le licenciement de 1500 employés expatriés, qui représentent un quart de ses effectifs.
Avant que la pandémie ne paralyse l’industrie aéronautique, Emirates, qui a transporté 56 millions de passagers en 2019, avait réduit des commandes de dizaines de milliards de dollars d’Airbus et de Boeing.
L’industrie du transport aérien a joué un rôle clé pour faire de Dubaï une plaque tournante mondiale du tourisme et des transports.
Le gouvernement de Dubaï a déclaré en avril qu’il injecterait de nouveaux capitaux dans Emirates pour aider la compagnie à faire face à l’impact de l’épidémie.
LR/AFP