L’Inde a franchi la barre des 200.000 cas confirmés de coronavirus, dont 5.824 décès, dans le pays de 1,3 milliard d’habitants, selon un dernier décompte du ministère indien de la Santé.
L’Etat de Maharashtra (ouest) compte à ce jour le plus grand nombre de contaminations avec 72.300 cas, suivi du Tamil Nadu (24.586) et du Gujarat (17.632), a précisé la même source.
Le nombre des contaminations, qui a doublé dans le pays en l’espace de 15 jours, continue de susciter des craintes alors que le gouvernement ait annoncé d’importants assouplissements aux restrictions liées au Covid-19 notamment la reprise des transports inter-étatiques.
Bien que les centres urbains soient actuellement à l’origine de la moitié des infections dans le pays, mais la flambée des contaminations en milieux ruraux continue d’alimenter les inquiétudes surtout avec l’exode massif des travailleurs migrants qui continuent de rejoindre leurs villages d’origine.
Le gouvernement indien a identifié 145 nouveaux districts, principalement ruraux, qui ont signalé des cas au cours des trois dernières semaines et pourraient apparaître comme de « nouveaux épicentres » de la pandémie.
Ces travailleurs, en chômage actuellement, ont quitté massivement les mégalopoles indiennes, en particulier Delhi, entassés dans des autocars ou des camps de secours, ce qui a favorisé la propagation du virus.
Par ailleurs, le secrétaire adjoint du ministère de la Santé, Lav Agarwal a indiqué que l’Inde est loin du pic de propagation du Covid-19 et que les mesures préventives ont été « très efficaces », notant que l’Inde reste bien placée par rapport à plusieurs autres pays.
« Un décès Covid-19 sur deux en Inde concernait des personnes âgées qui représentent 10% de la population totale, tandis que 73% des décès Covid-19 dans le pays sont des personnes atteintes de comorbidités », a précisé le responsable indien.
L’Inde est entrée lundi dans la cinquième phase d’un plan de déconfinement national, marquée par un assouplissement des restrictions et une réouverture progressive de l’économie.
Interdits depuis deux mois, les vols domestiques ont pu reprendre de façon partielle depuis le 25 mai, de même que les chemins de fer qui vont désormais opérer plus de 200 trains de passagers par jour, tandis que les vols internationaux restent bannis, tout comme les réseaux de métros.
LR/MAP