Les câpres, ce sont «el kebbar» chez nous. De son nom latin «capparis spinosa», c’est un bouton floral du câprier. Un condiment ancien et bien connu des Romains, des Grecs et des Arabes. On lui reconnaissait des vertus médicales de la plus haute importance. Sans oublier qu’il a toujours été utilisé en cuisine.
Les boutons de fleurs du câprier sont cueillis tout jeunes. Ce sont les meilleurs pour la consommation. Ils sont ensuite confits dans du vinaigre pour être servis avec les tartares, les salades, les tapenades, les sauces, etc.
La médecine phytothérapique d’hier et d’aujourd’hui s’est toujours servie du bois, des graines, des feuilles et des boutons du câprier, parce qu’elle lui reconnaît des vertus curatives indéniables. Cette plante est diurétique, emménagogue, tonique, apéritive, digestive, antispasmodique, antiscorbutique, contre la dépression et l’hystérie, contre les maladies obstructives du foie ou de la rate, contre la peste et l’arthrite, facilitant toute la circulation sanguine, calmant la sciatique, aphrodisiaque, antiseptique de la peau et des plaies… La câpre est une source inestimable en vitamine A et K et en minéraux du fer, du cuivre et du calcium, mais aussi en flavonoïdes, principalement la rutine et la quercine, composés antioxydants très puissants. C’est une véritable mine d’or pour la santé. Pourtant, nous l’avons un peu oublié ce tout petit «kebbar » qui mérite son nom de «grand» (traduction en arabe). N’hésitez plus à inviter la câpre dans vos assiettes. C’est peut-être tout petit, mais c’est du solide.