La région arabe n’atteindra pas les objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030, selon un rapport publié récemment par les organismes des Nations Unies opérant dans la région, notamment la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO).
“Alors que le monde s’efforce de contenir les dégâts de la pandémie Covid-19 et de surmonter les nouveaux défis qu’elle a imposés, la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 pour de nombreux pays arabes devient plus difficile”, fait observer le rapport intitulé “Prospérité des pays est le développement humain”.
L’Organisation des Nations Unies (ONU) a appelé, dans ce document, à mettre fin aux conflits et à renforcer les structures de gouvernance pour aider à bâtir des sociétés justes et pacifiques, tout en plaidant pour un engagement en faveur des droits de l’Homme et de l’action civile.
Le document fait aussi état d’obstacles structurels et enracinés qui empêchent le passage à un développement durable global pour tous dans la région, lesquels obstacles sont souvent interconnectés et de nature interactive et interdépendante.
La secrétaire exécutive de la CESAO, Rola Dashti, a souligné dans une note introductive que le rapport ne propose pas des solutions “magiques”, mais reconnait que “nous ne sommes pas sur la voie de la réalisation des ODD d’ici 2030.
Le rapport souligne qu’avant que la situation ne s’exacerbe à cause du coronavirus, les conflits dans la région arabe ont entraîné une augmentation, la seule au monde, des taux de pauvreté extrême par rapport à 2010, ajoutant que la dépendance de la région vis-à-vis des importations de produits alimentaires a provoqué une incapacité à fournir de l’alimentation de manière adéquate et équitable à certains endroits, ce qui les rendaient vulnérables aux fluctuations du commerce mondial.
Par ailleurs, le rapport a pointé du doigt un certain nombre de problèmes transfrontaliers qui nécessitent des solutions régionales, en particulier les conflits et leurs répercussions, le commerce, le changement climatique, la pénurie d’eau, les infrastructures, les communications, la migration, les questions liées à la biodiversité et la protection des écosystèmes marins.
LR