Le franc-parler du ministre (PJD), Lahcen Daoudi, qui a toujours défrayé la chronique, est intarissable. Il a dit à un député qui criait lors de la réunion de la commission parlementaire de l’enseignement qu’il s’opposait à l’instauration des frais d’inscription à l’université: «Je sais que tes enfants étudient en France et, bien entendu, paient les frais d’inscription en vigueur dans ce pays. Si nous continuons à crier, je dévoilerai le pot aux roses».
Il n’est pas logique que des Marocains paient des frais d’inscription à l’international et s’en abstiennent dans leur pays, a conclu Daoudi qui a défendu fermement la nécessité d’instaurer les frais d’inscription pour accéder à l’université. Il s’est dit ne pas comprendre que des étudiants exposent leurs voitures, de surcroît de grand luxe, devant l’enceinte de l’université et rechignent à payer une cotisation.
Lahcen Daoudi a évoqué, pour faire passer la pilule, l’exemple de la Chine où les frais d’inscription sont évalués à 3.000 dollars. Dans le cas du Maroc, a dit le ministre, c’est le riche qui profite. Il faut donc mettre la main à la poche pour que le pauvre profite à son tour.