L’armée italienne a été envoyée jeudi pour sécuriser et verrouiller une « zone rouge » près de Naples, où une cinquantaine de résidents étrangers contaminés au nouveau coronavirus ont tenté de fuir leur confinement forcé, ont rapporté les médias italiens.
Près de 700 personnes, pour la plupart des ressortissants bulgares, vivant à Mondragone (60 km au nord de Naples, région de Campanie) ont reçu lundi l’ordre de se confiner sur leur lieu de résidence, des HLM de la municipalité après des suspicions de contamination, a expliqué le site internet de la RAI.
Une campagne de dépistage a été lancée par les autorités locales, et une cinquantaine de personnes y ont été identifiées positives. Jeudi matin, un groupe est sorti du cordon de confinement pour une marche de protestation dans la ville. Ils étaient au moins plusieurs dizaines selon des images diffusées par les télévisions italiennes.
La police est intervenue pour leur faire rebrousser chemin, sans violence mais avec des moments de tension, et le président de la région, Vincenzo de Luca a annoncé avoir appelé l’armée en renfort pour boucler la zone, toujours selon la RAI.
La plupart des résidents concernés sont des travailleurs agricoles de nationalité bulgare, dont certains sont en situation irrégulière. Plusieurs des contaminés ont disparu dans la nature.
Un nouveau foyer de Covid-19 a par ailleurs été identifié dans un dépôt de la ville de Bologne (centre), utilisé par une entreprise de transports et de livraisons, a rapporté jeudi la presse locale.
Quarante-six cas, dont 44 asymptomatiques, ont été découverts parmi le personnel de ce dépôt de la société Bartolini (BRT), indique le quotidien Resto del Cardino.
LR