Un système de soins de qualité et accessible à tous, des écoles de qualité assurant l’égalité des chances, inclusion des plus vulnérables dans la société et la croissance.
Ce sont là, entre autres, autant de conditions pour le développement du Maroc de demain, après la sortie de la crise sanitaire et économique due au nouveau Coronavirus (Covid-19), lequel pourra rester encore plus longtemps et laisser aussi des morts sur sa route.
Au moment où cette crise sanitaire pointait du nez sous nos cieux, le royaume était engagé dans une série de réformes à même de dynamiser la croissance et lutter contre l’exclusion sociale.
Mais depuis la progression du virus dans notre pays, nombreux sont ceux qui pensent que cette crise peut s’avérer une opportunité pour activer les réformes de la décentralisation et de la démocratie régionale et locale, en parfaite harmonie avec tous les autres chantiers précités.
Pour eux, la crise de Coronavirus aura le mérite de bouleverser totalement dans les années à venir, la gouvernance à laquelle étaient habitués les Marocains, dont les attentes s’articulent autour d’une série de revendications notamment dans le domaine social.
L’écoute des attentes des citoyens a, d’ailleurs, permis à la Commission spéciale pour le nouveau modèle de développement (CSMD) de se faire une idée claire sur ce que souhaitent les Marocains pour le Maroc de demain, soulignait le président Chakib Benmoussa, lors d’une conférence de presse tenue à distance, le 15 juillet, pour faire le point sur l’état d’avancement des travaux de cette instance.
La justice sociale et territoriale, la santé, l’enseignement, l’emploi et la couverture sociale figurent comme principales revendications des citoyens, comme expliqué par le président de la CSMD, en marge de cette rencontre.
Les Marocains veulent également voir leur pays consacrer l’équité et l’égalité des chances comme nouveau fondement de son développement, libérer les énergies des jeunes et respecter l’égalité hommes-femmes.
C’est sur ces attentes et autres -formulées par les citoyens et les représentants de la société civile, ainsi que la sphère politique- qu’ont insisté les membres de la CSMD, qui ont proposé les orientations à emprunter dans le cadre du nouveau modèle de développement.
La CSMD compte les intégrer dans le rapport final qui devrait tenir en compte des leçons tirées de la crise due à l’épidémie de la Covid-19. Laquelle crise a montré les défaillances du système de protection sociale du pays. Celui-ci est marqué par «l’absence d’une vision globale et intégrée, avec une multiplication de programmes, sans coordinations, en plus de contraintes structurelles entravant l’application de certaines réglementations», soulignait Larbi Jaidi, membre de la CSMD, lors de cette conférence. Pour lui, il est urgent de procéder à une réforme en profondeur, garantissant une meilleure qualité des prestations.
NC