Les mesures restrictives décidées par le gouvernement au niveau de la préfecture de Casablanca sont entrées en vigueur, ce lundi, dans l’espoir d’inverser la tendance de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), qui ne cesse de gagner du terrain avec la recrudescence des foyers de contamination.
Un important dispositif sécuritaire a été déployé dans différents arrondissements de la métropole pour faire respecter ces mesures, notamment l’interdiction de déplacement entre 22H00 et 05H00 pour les 14 prochains jours, sauf pour les cadres et employés des services vitaux et essentiels appelés à travailler la nuit.
Les cafés et les commerces ont commencé à baisser le rideau plus tôt que d’habitude pour se conformer à la consigne de fermeture à 20H00, a-t-on constaté dans le centre-ville de Casablanca, où les passants étaient pressés de rentrer chez eux avant la tombée de la nuit et le début de l’interdiction de circulation.
Parmi les autres mesures annoncées dimanche soir, il y a la fermeture des marchés de proximité à 15H00, les restaurants à 21H00 et, surtout, la fermeture des accès de la préfecture, dont l’entrée ou la sortie est conditionnée par l’obtention d’une autorisation exceptionnelle de la part des autorités locales.
Au vu de la coïncidence de ces développements avec la rentrée des classes, le 7 septembre, il a été décidé maintenir clos les portes des établissements scolaires (primaire, collèges, lycées et université), avec l’adoption de l’enseignement à distance durant deux semaines.
Le gouvernement a promis de soumettre la situation épidémiologique dans la ville à une évaluation minutieuse et continue pour en prendre les décisions appropriées.
Brossant un tableau inquiétant de la situation épidémiologique à Casablanca, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a indiqué que la métropole a enregistré, à elle seule, 42% des 2.234 cas notifiés dimanche au niveau national, qui reste le bilan le plus lourd depuis l’apparition de la pandémie au Maroc.
« Nous risquons d’être submergés par le virus. Dès lors, des mesures drastiques s’imposent, sinon la situation risque d’être incontrôlable dans les jours à venir », a-t-il mis en garde.
LR/MAP