L’Algérie a dépensé en 2013 près de 10 milliards de dollars, l’équivalent de 4% de son PIB, pour acheter des armes. Elle cherche ainsi à devenir une force régionale, puisque ses achats concernent les moyens de défense anti-aérienne et la marine. Dépenses qui n’ont rien à voir avec la lutte anti-terroriste.
D’après les chiffres révélés par ce rapport, l’armée algérienne compte 147.000 soldats, dont 80.000 effectuant un service militaire de 18 mois et 150.000 réservistes. L’infanterie constitue le gros de cette armée, avec 127.000 hommes. En cas de coup dur, elle peut compter sur les 187.000 hommes qui constituent les forces paramilitaires et les forces de légitime défense. Le Sénat a jugé que la course à l’armement impactait négativement le projet de développement de la rive sud de la Méditerranée, qui pourrait constituer un verrou de sécurité pour les deux rives de cette mer. Le rapport ne manque pas de mettre en valeur les rôles que peuvent jouer les armées des deux pays dans la lutte anti-terroriste, la sécurité du trafic maritime, la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de drogues, d’armes, de voitures volées et de produits alimentaires.