Le ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, a promis lundi d' »équilibrer les comptes » du Royaume-Uni après les sommes d’argent massives dépensées en début de l’année afin de soutenir une économie en pleine pandémie.
S’exprimant au congrès annuel du Parti Conservateur, M. Sunak a déclaré que le gouvernement s’engage « envers les générations futures de laisser les finances publiques en bon état » , assurant qu’il parviendra aussi à « contrôler » le déficit et la dette créés par la crise sanitaire.
« Si nous partons du principe qu’il n’y a pas de limite à la dépense, que nous pouvons simplement emprunter pour sortir de n’importe quelle situation, à quoi servons-nous ? », s’est interrogé le chancelier de l’échiquier, tout en défendant la ligne traditionnelle du parti Conservateur dans la gestion de l’économie.
La dette publique du Royaume-Uni a dépassé 2.000 milliards de livres, alimentée par les mesures d’urgence décidées par le ministre des Finances, notamment les aides au maintien de l’emploi, des réductions d’impôts pour les particuliers et les entreprises, ainsi que des subventions pour faire revenir la population dans les restaurants.
Le gouvernement britannique a déjà annoncé la suspension en fin octobre de son système de chômage partiel destiné à soutenir les entreprises pendant la crise. Ce dispositif sera remplacé pour six mois par un mécanisme bien moins coûteux de subvention d’une partie du salaire pour les travailleurs à temps partiel.
Aussi, afin de combler les trous dans les finances publiques, M. Sunak laisse la porte ouverte à de possibles hausses d’impôts ou baisse des dépenses publiques. Il avait déjà dit que certains impôts devraient augmenter à moyen terme.
Les augmentations envisagées vont d’une forte hausse de l’impôt sur les sociétés – aujourd’hui nettement inférieur à la moyenne internationale – à une réduction des mesures d’incitation à des retraites complémentaires et à une hausse de la taxation sur les plus-values.
Selon la presse britannique, une diminution de l’aide internationale est également soupesée. Le gouvernement envisage également de lever un gel sur une taxe sur le carburant ainsi qu’une taxation sur le commerce en ligne.
LR