Agritech | Une révolution digitale pour une agriculture moderne

Agritech Une révolution digitale pour une agriculture moderne

A l’heure où la transformation numérique prend un élan sans précédent touchant tous les secteurs économiques, l’activité agricole n’échappe pas à la tendance. Drones, imageries satellitaires, stations météo connectées ou systèmes embarqués, l’agritech, qui réunit le digital et l’agriculture, propose des solutions en perpétuelle évolution couvrant tous les maillons de la chaîne de valeur agricole.

Ces innovations, qui mettent les progrès du numérique au service d’une agriculture durable et rentable, ne cessent de prendre de l’ampleur. Objectifs: un gain de temps et une amélioration des conditions de travail de l’agriculteur, tout en préservant l’environnement.

Réduire les pertes après-récolte, améliorer la production et le niveau de vie de la population, renforcer la sécurité alimentaire et la résilience face aux effets du changement climatique sont parmi les objectifs de cette technologie de pointe qui a rendu le secteur agricole plus attractif pour les jeunes à la recherche d’emplois.

L’utilisation des intrants en agriculture notamment les engrais, les produits phytosanitaires et l’eau, s’accroît fortement et devient ainsi important d’en optimiser l’usage afin de protéger l’homme et l’environnement, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, Hassan Benaouda, ingénieur agronome à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) expliquant que l’objectif de l’agriculture de précision est d’analyser les parcelles afin de mieux tenir compte de leurs différences en termes de besoins en engrais et en eau.

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S’appuyant sur des outils technologiques visant l’optimisation des rendements, ce principe de gestion des parcelles requiert l’utilisation de nouvelles technologies, telles que l’imagerie satellitaire ou les images de drones, les stations météo connectées, les systèmes embarqués et les moyens de localisation (système GPS), a-t-il relevé.

Au Maroc, l’eau constitue le facteur majeur limitant la production agricole, a dit M. Benaouda, faisant savoir que les disponibilités hydriques sont déterminées par une pluviométrie faible et aléatoire, des sols généralement peu profonds à capacité de stockage insuffisante, outre une température élevée en fin du cycle des cultures. Des périodes de déficits hydriques plus ou moins longues peuvent intervenir à tout moment de l’année.

En agriculture pluviale, ces situations rendent très difficile l’amélioration et la stabilisation des rendements des cultures, a-t-il déploré, mettant en avant l’utilité du système de gestion semis direct qui consiste en l’installation des cultures sans perturbation du sol, en se basant sur une amélioration des fonctions naturelles des écosystèmes et donc une intensification de l’activité biologique du sol.

Sur le plan économique, le semis direct permet aussi bien de réduire le coût des semences, des engrais et de la main d’œuvre, que de minimiser le recours à l’utilisation du matériel et des équipements agricoles, d’où une importante économie d’énergie et de temps, selon cet ingénieur.

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Concernant l’utilité des drones, il a précisé que ces innovations permettent superviser des cultures par télédétection pour s’enquérir de l’état des plantes avec un diagnostic complet, de réaliser une topographie d’une parcelle agricole avant de l’aménager, d’anticiper et d’optimiser les rendements et la productivité en ayant plus de visibilité ou encore d’effectuer une expertise d’assurance dans de brefs délais.

Et de noter que le principe de cette technologie consiste à survoler les champs pour plusieurs fins, notamment sur un plan environnemental dans le sens où le drone peut voler à une hauteur adaptée à la hauteur des cultures afin d’éviter le transfert des produits sur les champs voisins et d’assurer la sécurité de l’environnement et des personnes. En utilisant la technique de bas volume, le drone peut réduire la consommation en eau d’environ 20 fois par rapport à un traitement phytosanitaire classique.

L’agriculture se réinvente à travers le digital, en quête de produits issus d’une production durable et protectrice de l’environnement mais également de prix équitables pour les agriculteurs. Une innovation permettant surtout aux producteurs de produire plus efficacement et moins péniblement.

LR/MAP

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