Respect dû aux messagers de Dieu | Le Maroc condamne l’outrage au Prophète

Respect dû aux messagers de Dieu

Le 21 octobre 2020, Emmanuel Macron a prononcé un discours dans la cour de l’université de la Sorbonne en hommage à Samuel Paty, enseignant d’histoire-géographie assassiné par un Russe d’origine Tchétchène, pour avoir montré à ses élèves des caricatures du Prophète.

Dans son discours, le Président français a affirmé que son pays ne renoncera pas à publier ce genre de caricatures. «Nous ne renoncerons ni aux caricatures ni aux dessins», a-t-il dit. 

Les propos d’Emmanuel Macron ont suscité vive indignation et condamnations unanimes dans le monde musulman. La réaction du Maroc ne s’est pas fait attendre. Le Royaume a ainsi condamné vigoureusement, dimanche 25 octobre 2020, la poursuite de la publication des caricatures outrageuses à l’Islam et au Prophète Sidna Mohammed, Paix et Salut sur Lui.

Comportements immatures et actes provocateurs

Un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a indiqué que le Maroc dénonce ces actes qui reflètent l’immaturité de leurs auteurs, réaffirmant que la liberté des uns s’arrête là où commencent la liberté et les croyances des autres. «La liberté d’expression ne saurait, sous aucun motif, justifier la provocation insultante et l’offense injurieuse de la religion musulmane qui compte plus de deux milliards de fidèles dans le monde», a souligné le communiqué du ministère. Autant qu’il condamne toutes les violences obscurantistes et barbares prétendument perpétrées au nom de l’Islam, le Royaume du Maroc s’élève contre ces provocations injurieuses des sacralités de la religion musulmane, a relevé la même source. Le Maroc, à l’instar des autres pays arabes et musulmans, a appelé à cesser d’attiser le ressentiment et à faire preuve de discernement et de respect de l’altérité, comme prérequis du vivre-ensemble et du dialogue serein et salutaire des religions, a conclu le communiqué.

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Le Conseil supérieur des Oulémas monte au créneau

Ahmed Taoufik Et Mustapha Benhamza

Légende – De d. à g: Ahmed Taoufik et Mustapha Benhamza, membres du Conseil Supérieur des Oulémas

Le Conseil supérieur des Oulémas a exprimé à son tour, son rejet de «toute forme d’atteinte à la sacralité des religions, à leur tête les Prophètes qui ont transmis à l’Humanité toute entière les valeurs d’amour, de fraternité et de solidarité entre les gens». Dans un communiqué daté du 26 octobre 2020, le Conseil que préside SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, a indiqué que «les sages parmi les politiques et les scientifiques s’élèvent aujourd’hui contre la barbarie du terrorisme et de ses crimes, s’inspirant en cela des valeurs transmises par les Prophètes à l’Humanité toute entière, sans distinction aucune entre eux». Le Conseil Supérieur des Oulémas a affirmé également qu’il «considère toute atteinte à un de ces Prophètes, comme étant une offense envers eux ensemble et un déni de leurs valeurs idéales qui s’érigent contre toute forme de violence, de dépravation et de dégradation des mœurs». Et de mettre en garde  contre les grands dangers qui peuvent résulter de l’atteinte aux sentiments des croyants qui ne peuvent accepter l’utilisation de slogans de la démocratie et de la liberté d’expression comme prétextes d’outrage par la parole, l’image ou autres, à ceux qu’ils considèrent comme sources de lumière et de sagesse dont a besoin la paix et la quiétude dans le monde d’aujourd’hui, ce qui nécessite la mobilisation de tous».

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La liberté des croyances ne peut trouver de limites que dans la liberté d’autrui et dans l’observation des règles de la vie en société. Ainsi, la liberté religieuse, que le Maroc protège ne saurait être détournée, tout comme elle ne saurait porter atteinte à la liberté de conviction des autres. C’est cet équilibre construit depuis des siècles, qui assure le respect du principe de la liberté des croyances dans le Royaume dans le cadre du modèle religieux marocain fondé sur la tolérance et le dialogue religieux.  

ML

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