Le Maroc est parvenu à neutraliser la menace que représentait le “polisario” à El Guerguerat, a indiqué l’expert salvadorien en relations internationales, Napoléon Campos, soulignant que le groupe séparatiste ne dispose d’aucune légitimité.
“Le Maroc a pu neutraliser la menace que représentait le +polisario+ et rétablir la mobilité civile et commerciale au niveau du passage d’El Guerguerat, a relevé M. Campos dans un article publié sur le site d’information “Bitacora”, ajoutant que “le Royaume fait preuve d’attachement à l’accord de cessez-le-feu, contrairement aux séparatistes qui ont appelé à la guerre”.
Les Nations Unies, l’Union africaine et l’Union européenne, a-t-il rappelé, ont exprimé leur soutien à l’engagement du Maroc en faveur du cessez-le-feu et des négociations dans le cadre de l’initiative d’autonomie pour trouver une solution à ce différend artificiel autour du Sahara marocain, notant que “le Royaume, qui est un partenaire du Système d’Intégration Centraméricain (SICA), a réussi à renforcer ses relations avec les pays de cette région”.
Pour l’académicien salvadorien, le blocage de la circulation au niveau du passage reliant le Maroc et la Mauritanie est une “violation flagrante du processus politique” mené sous les auspices de l’ONU pour trouver une solution au différend artificiel. Le Conseil de sécurité des Nations Unies, a-t-il fait observer, s’était dit à plusieurs reprises préoccupé par la présence de groupes armés du polisario à El Guerguerat et leur a ordonné de se retirer et de s’abstenir de mener des actes de déstabilisation dans la région.
M. Campos a noté que les manœuvres et les provocations du “polisario”, largement soutenu politiquement, financièrement, logistiquement et militairement par l’Algérie, visent à détourner l’attention des échecs des séparatistes, mettant en avant le soutien international croissant au plan d’autonomie, qualifié par les différentes résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU de “sérieux et crédible”.
Dans ce sillage, il a mis en avant le développement économique et social dans les provinces du sud du Royaume, une dynamique qui a été soulignée dans les rapports du Secrétaire général de l’ONU, précisant que l’ouverture de consulats généraux de nombreux pays dans les villes de Laâyoune et de Dakhla aura profondément agacé le “polisario” qui s’est adonné à des manœuvres de déstabilisation dans la région.
L’analyste politique a ajouté que les provocations du “polisario” s’expliquent également par la création du mouvement “Sahraouis pour la paix” (MSP), qui comprend notamment d’anciens éléments du groupe séparatiste qui rejettent les pratiques de corruption d’une direction en déclin, complice de l’Algérie, qui, des décennies durant, soutenait un gang par des moyens issus des revenus des ressources énergétiques, au détriment de la volonté du peuple algérien.
Et de rappeler que le MSP, qui a appelé à mettre fin aux provocations et aux actes de déstabilisation du “polisario”, se veut un interlocuteur légitime pour coopérer et adhérer de manière responsable aux négociations visant une solution politique au différend artificiel autour du Sahara marocain sur la base de l’initiative d’autonomie.
Selon l’expert salvadorien, l’ONU est appelée à obliger le “polisario”, qui manque de légitimité et qui est au bord de l’éclatement sur fond de tensions internes, à se conformer aux décisions onusiennes, mettant en garde l’Algérie contre l’attisement du conflit comme elle l’a récemment fait en ordonnant aux milices séparatistes de déstabiliser la région d’El Guerguerat.
LR/MAP