Bank Al-Maghrib (BAM) et le ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration (MEFRA) ont rendu public un rapport sur la Stratégie nationale d’inclusion financière (SNIF).
Dans ce rapport, BAM et le MEFRA indiquent que partant des pratiques internationales, des recommandations des organismes internationaux et des conclusions de l’analyse de l’état des lieux au Maroc, l’inclusion financière est définie comme suit:
“Un accès équitable pour l’ensemble des individus et entreprises à des produits et services financiers formels (transactions, paiements, épargne, financement et assurance) pour une utilisation adaptée à leurs besoins et à leurs moyens, afin de favoriser l’inclusion économique et sociale tout en préservant leur droit et dignité”.
Cette définition recoupe l’ensemble des dimensions de l’inclusion financière (Accès, Usage, Qualité et Bien-être) et couvre l’ensemble des segments de la population:
• “Ensemble des individus et des entreprises”: L’inclusion financière doit profiter à tous, en particulier aux segments jusque-là exclus ou sous-desservis (femmes, ruraux, jeunes et très petites entreprises – TPE). En effet, l’inclusion financière ne se limite pas aux particuliers mais concerne également les entreprises qui devront avoir accès à des produits financiers adaptés quels que soient leur taille et leur secteur d’activité.
• “Accès” & “Utilisation”: L’inclusion financière ne doit pas se limiter à “l’équipement” mais doit se donner également comme objectif de développer l’usage des produits financiers courants. Seul l’usage peut garantir à terme que les produits financiers formels soient intégrés dans le quotidien des ménages et des entreprises et produisent les bénéfices de l’inclusion financière (sécurité des transactions, capacité d’épargne et d’investissement, accès au financement des projets, etc).
• “Adaptation aux besoins et aux moyens des usagers”: L’inclusion financière cible le développement de produits et de services qui prennent en compte les spécificités des Marocains notamment les segments les plus défavorisés (faibles montants, irrégularité des revenus, isolation géographique, faible éducation financière, etc.).
• “Bénéfice en termes d’inclusion économique et sociale”: L’inclusion financière doit viser plus largement le développement et l’inclusion économique et sociale des individus et des entreprises. A ce titre, les actions à engager devront privilégier le plus possible la complémentarité et l’additionnalité par rapport à d’autres politiques publiques qui poursuivent les mêmes objectifs.
LR