L’introduction du GNL aura un impact positif sur l’économie nationale et sur les industriels, a souligné le ministre Abdelkader Amara.
Le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, avec l’office National de l’électricité et de l’eau potable ONEE, après concertation avec les principaux opérateurs énergétiques nationaux, ont mis en place un plan national de développement de l’utilisation du gaz naturel sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL).
Lors d’un point de presse au siège de son département, Abdelkader Amara a présenté la feuille de route de ce projet qu’il a qualifié de stratégique, assurant qu’une fois introduit et mis en place, il permettra au Maroc de diversifier ses sources d’énergie et d’avoir la souplesse nécessaire pour l’introduction des énergies renouvelables. En outre, l’introduction du gaz naturel permettra la création d’une infrastructure industrielle et des opportunités d’emploi et donnera à la partie marocaine une force de négociation en ce qui concerne les autres sources d’énergie.
S’agissant des objectifs du GNL, le ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement en a cité trois, à savoir: primo, en introduisant le GNL (le Maroc ne l’a pas encore), le royaume disposera de l’infrastructure nécessaire, entre autres une usine de regazéification et des pipe-lines qui vont permettre justement l’introduction de ce GNL. Secundo, le gaz liquéfié va être en premier utilisé pour la production électrique. Le Maroc dispose de tout un programme de renforcement de sa capacité électrique et a une demande qui s’accroît de 6,1% par an. Il s’agit donc de répondre à ces besoins. Troisième objectif, précise le ministre, le gaz naturel permettra d’augmenter l’injection d’énergies renouvelables et d’ici 2021, le Maroc disposera du GNL avec toute sa structure qui va être étalée à l’utilisation industrielle.
La réalisation des infrastructures gazières nécessitera un investissement de l’ordre de 2,4 milliards de dollars. L’investissement global, dont la grande partie sera mobilisée via des investissements privés et institutionnels nationaux et internationaux dans le cadre de concessions PPA (Purchase power Agreement), comprend dans sa première phase les cycles combinés de 2.700 MW et un pipe-line qui va partir de Jorf Lasfar jusqu’à Kénitra avec quelques bretelles, de l’ordre de 4,6 milliards de dollars. Cet investissement est très important, explique le ministre Amara, mais optimisé du fait que le Maroc va produire 2.700 MW, mais également parce qu’il ouvre une phase industrielle. El le ministre de conclure: «Les industriels seront appelés à utiliser le gaz naturel étant donné que les autres produits sont décompensés, ce qui donnera beaucoup de flexibilité avec des coûts qui se négocient et d’une manière assez confortable».
Le Maroc a une demande électrique en forte croissance. C’est dire l’importance et les défis qu’il doit relever avec pour objectif de satisfaire la demande électrique nationale et de développer l’utilisation du gaz dans l’industrie. Un code gazier sera transmis au Secrétariat général du gouvernement au plus tard en juin 2015.
Mohammed Nafaa