Le président sortant du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a été réélu, à l’issue d’un scrutin qui s’est déroulé dans le calme mais a été, dans certaines zones, émaillé de difficultés à cause de la menace terroriste et de problèmes logistiques.
Avec 57,87 % des suffrages, selon les résultats provisoires, les partisans de « Roch » peuvent se féliciter d’un « coup KO » – la victoire au premier tour promise, comme en 2015, par le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), et qui était devenue le slogan d’une campagne morose. Les Burkinabés ont donc préféré la continuité à une opposition dispersée entre douze adversaires, parmi lesquels figuraient des poids lourds de l’ancien régime.
L’homme d’affaires Eddie Komboïgo, qui espérait revenir en force en surfant sur la nostalgie du parti de l’ex-président Blaise Compaoré, déchu suite à une insurrection populaire en 2014, n’a obtenu que 15,48 % des voix. Le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, termine troisième avec 12,46 %.
Le taux de participation assez faible, environ 50 % (contre 60 % en 2015), soit 2,9 millions de votants pour 5,8 millions d’électeurs, en dit long sur le désarroi qui règne dans ce pays, endeuillé depuis cinq ans par des violences djihadistes qui ont fait plus de 1 600 morts et un million de déplacés.
PZ