Une hausse importante des cas d’automutilation et des problèmes de santé mentale a été constatée durant le confinement dû à la pandémie de coronavirus dans les camps de migrants en Grèce, a annoncé jeudi le Comité international de secours (IRC).
Les trois quarts des plus de 900 personnes secourues depuis 2018 présentent de tels symptôme, indique l’organisation humanitaire, citant les données en provenance de trois îles comptant le plus grand nombre de migrants, Lesbos, Chios et Samos.
L’IRC relève aussi qu’à fin octobre, 41% de migrants avaient signalé des symptômes de stress post-traumatique, 35% des pensées suicidaires et 18% des tentatives de suicide.
Une hausse de 71% des symptômes psychotiques et de 66% des cas d’automutilation a été relevée dès l’instauration du confinement en mars en Grèce, selon l’ONG.
Plus de 15.000 personnes vivent dans des camps sur les trois îles, et plus de 17.000 dans les camps de la mer Égée en général, selon les données du gouvernement.
A Lesbos, plus de 7.000 personnes sont hébergées dans un camp de tentes de fortune installé après l’incendie survenu en septembre dans les installations permanentes.
Seuls quelques milliers de réfugiés ont été autorisés à se réinstaller dans d’autres États de l’UE cette année, malgré les demandes répétées d’Athènes et de la Commission européenne. Parmi eux figurent environ 1.300 mineurs malades ou non accompagnés.
LR/MAP