Vladimir Poutine a jugé jeudi que la Russie avait « mieux » géré la pandémie de coronavirus que ses rivaux occidentaux, malgré une pauvreté en hausse et un décompte controversé des morts de la COVID-19.
S’exprimant lors de sa grande conférence de presse, cette année par visioconférence depuis sa résidence de Novo-Ogariovo dans la banlieue de Moscou, épidémie oblige, M. Poutine a reconnu que la Russie a été confrontée cette année à « un nombre énorme de problèmes, à un océan de problèmes ».
« Nous pouvons dire avec certitude que nous avons fait face à ces problèmes avec dignité. Peut-être même mieux que dans d’autres pays du monde qui sont fiers, à juste titre, de la stabilité de leurs économies et du développement de leurs services sociaux et de leurs systèmes de santé », a-t-il poursuivi.
Selon lui, le système russe « s’est avéré plus efficace » qu’ailleurs, notamment en Occident.
La Russie a enregistré plus de 2,7 millions de cas de COVID-19, le 4e total au monde, pour 49 151 morts officiels, des chiffres qui témoignent d’une létalité moindre qu’en Europe occidentale où aux États-Unis, un résultat dont se targue Vladimir Poutine depuis des mois.
Mais l’agence russe des statistiques Rosstat a enregistré en octobre 2020 quasiment 50 000 décès supplémentaires par rapport à octobre 2019.
Entre mars et fin octobre, la surmortalité s’élève désormais à presque 165 000 décès par rapport à l’année passée, laissant présager un bilan beaucoup plus lourd que ce que les autorités admettent publiquement.
En cause, la définition russe très restrictive de ce qui constitue une mort due au nouveau coronavirus: la COVID-19 doit être identifiée comme cause principale du décès par une autopsie.
LR/AFP