Entre 2009 et 2013, seules 3.096 plaintes liées à des cas présumés de corruption ont été enregistrées par l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC). Invité du Forum de la MAP sur le thème «L’ICPC: quelle stratégie pour vaincre la corruption?», le président de l’ICPC, Abdesselam Aboudrar, a précisé que près de la moitié des plaintes (1.498) ont été reçues par voie normale, tandis que les 1.598 autres l’ont été via le portail électronique «Stop Corruption» dédié à la lutte contre ce fléau. Au cours de son exposé, Abdesselam Aboudrar a développé plusieurs points expliquant la faiblesse de ces données et les difficultés de cette institution à contrecarrer ce fléau au Maroc. L’orateur a déploré le manque de moyens humains et de facteurs logistiques et organisationnels affectés à la lutte contre la corruption.
Le président de l’ICPC a estimé dans ce sens que le Maroc ne peut avancer dans sa lutte contre la corruption sans la mise en place d’une stratégie efficiente.
Aboudrar estime que les choses pourraient s’améliorer après le passage de l’ICPC à une Instance nationale de probité, de prévention et de lutte contre la corruption. Et pour cause, cette nouvelle instance indépendante bénéficiera de prérogatives plus élargies lui permettant de mener à bien sa mission de prévention, mais aussi de travail de lutte contre la corruption.
Il faudrait cependant souligner une nuance: le projet de loi relatif à la nouvelle Instance nationale ne porte pas sur toutes les formes de corruption, notamment administrative, politique et économique.
Bouchra Elkhadir